Élection présidentielle anticipée en Iran : Les votes sont ouverts
Les Iraniens se rendent aux urnes pour élire un nouveau président suite au décès d’Ebrahim Raisi dans un accident d’hélicoptère, choisissant parmi un groupe de quatre candidats étroitement contrôlés et loyaux au guide suprême, en pleine période de frustration croissante de la population.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures (04h30 GMT) ce vendredi et sont prévus pour fermer à 18 heures (14h30 GMT), mais l’horaire de vote peut être étendu jusqu’à minuit.
L’élection anticipée coïncide avec l’escalade des tensions régionales en raison de la guerre en cours entre Israël et les alliés iraniens, le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, la première attaque directe de l’Iran contre Israël en avril, ainsi que la pression occidentale croissante sur l’Iran concernant son programme nucléaire.
Alors que l’élection ne devrait pas entraîner un changement majeur dans les politiques de la république islamique, son issue pourrait influencer la succession à Ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de 85 ans, au pouvoir depuis 1989.
Le taux de participation est crucial
Le taux de participation des électeurs a chuté au cours des quatre dernières années, alors qu’une population majoritairement jeune est mécontente des restrictions politiques et sociales en place.
Le dépouillement des bulletins de vote étant manuel, le résultat final devrait être annoncé dans deux jours, bien que des chiffres initiaux puissent être communiqués plus tôt.
Si aucun candidat n’obtient au moins 50 % plus une voix de l’ensemble des bulletins, y compris les votes blancs, un second tour entre les deux principaux candidats aura lieu le premier vendredi suivant la proclamation des résultats de l’élection.
Les quatre candidats se sont engagés à relancer l’économie chancelante, en proie à la mauvaise gestion, la corruption étatique et les sanctions réimposées depuis 2018, après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 avec six grandes puissances.
Au cours des dernières semaines, les Iraniens ont largement utilisé le hashtag #ElectionCircus pour exprimer leur opinion, certains activistes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, appelant à boycotter les élections, affirmant qu’un taux de participation élevé légitimerait la république islamique.
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