Échanges de tirs à la frontière libanaise et Entité sioniste craint un conflit avec le Hezbollah
Le parti libanais Hezbollah a annoncé qu'il avait ciblé des sites et rassemblements israéliens le long de la frontière sud du Liban, bombardant avec des missiles "Borkan" un groupe de soldats israéliens, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir frappé les alentours des villages du sud du Liban.
Le parti a confirmé qu'il avait mené trois attaques contre deux sites militaires israéliens près de la frontière libanaise, indiquant que ses combattants avaient frappé avec des missiles Borkan le site de Barukh Reisha, ainsi qu'un rassemblement des forces d'occupation dans la périphérie de la position de Dahiria.
Les combattants du parti ont également attaqué une seconde fois le site de Barukh Reisha avec des obus d'artillerie, confirmant des impacts directs. Le correspondant de Al Jazeera a rapporté des lancements de missiles depuis le sud du Liban en direction des sites israéliens dans le doigt de Galilée.
En représailles, les avions de combat israéliens ont bombardé la ville de Bleda et une maison dans la ville de Mayhibib, ciblant également les périphéries des villes de Mrayjeh et de Majdal Zoun dans le sud du Liban.
Les environs des villes de Kfarchouba, Rachaya Al Fakhar, El Khiam, Hula, Aadloun, Wadi al-Dalaf, et Mays al-Jabal ont été soumis à des bombardements d'artillerie israélienne.
Menaces Mutuelles
Entre-temps, le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a félicité le déroulement de l'affrontement militaire et la réussite de l'armée israélienne à forcer les membres du Hezbollah à se retirer de la zone frontalière, suite à l'intensification des attaques israéliennes dans diverses zones du sud du Liban.
Lors d'une inspection des conditions de sécurité sur le front nord, Galant a déclaré qu'Entité sioniste privilégie une solution politique à une solution militaire en ce qui concerne la menace posée par le Hezbollah, soulignant que le temps presse.
Vendredi dernier, le Secrétaire Général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a qualifié l'assassinat du vice-président du bureau politique du mouvement de résistance islamique (Hamas), Saleh Arouri, par Entité sioniste de "violation grave et dangereuse", réitérant sa menace qu'une réplique est inévitable.
Le Liban a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant l'assassinat d'Arouri lors d'une attaque sur la banlieue sud de Beyrouth il y a quelques jours, décrivant cette action comme l'attaque israélienne la plus dangereuse sur le pays.
La plainte stipule qu'Entité sioniste a utilisé six missiles dans son opération d'assassinat, ajoutant qu'elle utilise l'espace aérien libanais pour bombarder la Syrie.
Guerre Limitée
Des responsables israéliens ont déclaré vendredi dernier que Tel-Aviv pense qu'en l'absence d'un accord pour éloigner les forces du Hezbollah de la frontière libanaise, une guerre limitée pourrait éclater entre les deux parties.
Selon la chaîne de diffusion israélienne, des responsables non identifiés ont déclaré : "Nous sommes sur le point d'épuiser les tentatives d'aboutir à un accord; car le Hezbollah n'exprime pas aux médiateurs son souhait de parvenir à un tel accord".
Ils ont ajouté que si un accord n'était pas trouvé pour éloigner le Hezbollah de la frontière libanaise, une guerre limitée entre les deux parties pourrait éclater.
En décembre dernier, Galant a menacé de repousser le Hezbollah bien au-delà du fleuve Litani, dans le sud du Liban, que ce soit par un arrangement politique international ou par une action militaire.
Cependant, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a déclaré le 17 décembre dernier qu'aucune guerre avec le Liban ne serait évitée sauf par la mise en œuvre de la résolution internationale 1701, qui demande le retrait des combattants du Hezbollah au nord du fleuve Litani.
Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l'unanimité la résolution 1701, qui appelle à un arrêt complet des opérations de combat entre le Liban et Entité sioniste, après une guerre de 33 jours entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
Cette résolution appelle à la création d'une zone entre la ligne bleue (qui marque la frontière entre le Liban et Entité sioniste) et le fleuve Litani au sud du Liban, libre de tous combattants, équipements de guerre et armes, à l’exception de ceux appartenant à l'armée libanaise et à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (UNIFIL).