Echanges de prisonniers : Netanyahu face à des accusations graves
Le média israélien a révélé de nouvelles exigences du gouvernement de Binyamin Netanyahou concernant un accord d’échange de prisonniers, suite à l’annonce d’une déclaration commune visant à relancer les négociations. Des dirigeants militaires ont accusé Netanyahu de mettre en danger la sécurité d’Israël.
Réunion cruciale prévue
La chaîne de télévision israélienne 13 a rapporté que Netanyahu tiendra une réunion jeudi pour déterminer les prérogatives de la délégation de négociation. De plus, la chaîne 12 a précisé que l’accord de Netanyahu pour relancer les discussions a été motivé par des pressions américaines.
Le bureau du Premier ministre a indiqué qu’Israël enverra son équipe de négociation le 15 du mois en cours vers le lieu convenu par les intermédiaires, afin de discuter des termes d’un accord avec le mouvement Hamas.
Nouvelles demandes
La Qatar, l’Égypte et les États-Unis ont appelé, dans une déclaration conjointe, Hamas et Israël à relancer les discussions sur un cessez-le-feu et un échange de prisonniers à partir de jeudi prochain, à Doha ou au Caire.
Toutefois, un responsable israélien impliqué dans les négociations a qualifié la rencontre prévue de Netanyahu comme une « dernière chance ». Il a révélé que différentes exigences étaient présentées par Israël pour la première fois, telles que le contrôle du corridor de Philadelphie, l’absence de Hamas à la frontière de Rafah, ainsi que l’augmentation au maximum du nombre de « réservoirs » israéliens vivants à libérer.
Déclarations des responsables américains
Selon le même responsable, Israël souhaite également conserver le droit de décider quels prisonniers sont inclus dans la catégorie humanitaire, ainsi que le droit d’expulser les prisonniers palestiniens libérés en dehors de la bande de Gaza.
Les États-Unis ont fixé la date pour la prochaine rencontre, espérant que les deux parties montrent une grande flexibilité. Le lieu n’a pas encore été définitivement fixé, mais il est probable qu’il se tiendra à Doha.
En cas d’accord, son exécution pourrait commencer dans quelques jours après la réunion de jeudi, avec la direction du chef du Mossad, David Barnea.
Critiques du gouvernement israélien
Les déclarations du ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, concernant la déclaration conjointe a suscité de vives critiques aux États-Unis. Smotrich a déclaré que l’accord proposé constitue une « pression sur Israël pour mettre fin à la guerre et se rendre ».
John Kirby, conseiller en communication pour la sécurité nationale à la Maison Blanche, a souligné que le message de Smotrich était inacceptable, affirmant que Netanyahu avait accueilli la déclaration conjointe et avait ordonné à son équipe de participer aux discussions.
Kirby a également précisé que les pays soucieux de leurs citoyens négocient des accords pour leur libération en échange de prisonniers, et non l’inverse.
Accusations sur la sécurité d’Israël
Dans ce contexte, quatre anciens dirigeants militaires et de sécurité israéliens ont accusé Netanyahu et son gouvernement d’exposer délibérément la sécurité d’Israël aux menaces en ne mettant pas fin au conflit et en négligeant le retour des prisonniers.
Ces anciens responsables ont affirmé que la sécurité du pays est vulnérable en raison d’un gouvernement inefficace, appelant la Knesset à activer immédiatement les freins d’urgence et à entamer des procédures de défiance contre le gouvernement.