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Donald Trump a donné sa première interview depuis sa victoire à la présidentielle américaine, se concentrant principalement sur le thème de l’immigration. L’entretien a été diffusé le 7 novembre et a été réalisé par téléphone pour la chaîne NBC.
Les priorités de Trump sur l’immigration
Dans cette interview, Trump a affirmé que sa priorité absolue en tant que président, à partir du 20 janvier, sera de rendre la frontière *« forte et puissante »*. Interrogé sur sa proposition de déportation de masse des migrants illégaux, il a soutenu qu’il n’avait *« pas le choix »* et qu’il devait agir.
Lorsqu’on lui a demandé si le coût de cette mesure était un facteur, il a répondu : *« Ce n’est pas une question de coût. Quand des gens ont tué et commis des meurtres, quand des drug lords ont détruit des pays, et maintenant ils vont retourner dans ces pays parce qu’ils ne vont pas rester là. Il n’y a pas de prix. »*
Les défis de l’application des politiques
Malgré ses déclarations, la mise en œuvre de ces politiques s’annonce complexe. Stephen Yale-Loehr, professeur de droit de l’immigration à l’université de Cornell, a déclaré : *« Le discours est une chose et l’application en est une autre. »* Le nombre d’étrangers en situation irrégulière aux États-Unis est estimé entre 12 et 13 millions, et les protections juridiques accordées par la Constitution compliquent toute expulsion rapide.
Yale-Loehr a également souligné qu’il faudrait engager des milliers de juges pour traiter l’afflux de nouveaux dossiers, rendant la situation encore plus délicate pour Trump.
Une transition du pouvoir pacifique
Au cours de l’entretien, Trump a évoqué les appels qu’il a reçus de la vice-présidente Kamala Harris et du président Joe Biden, le félicitant pour sa victoire. *« Des appels très gentils, très respectueux des deux côtés »,* a-t-il noté. Il a confirmé qu’il souhaitait une transition pacifique, affirmant : *« (Harris) a dit qu’elle voudrait une transition la plus fluide possible, et bien sûr, je suis d’accord. »*
Cela contraste avec la situation en 2020, où Trump avait refusé d’accepter sa défaite face à Biden, ce qui avait entraîné l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Maintenant, il a annoncé qu’il rencontrerait Biden pour un déjeuner très bientôt.
Conversations avec les dirigeants internationaux
Trump a également mentionné avoir parlé avec environ 70 dirigeants internationaux, soulignant qu’il avait eu *« une très bonne conversation »* avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Cependant, il a noté qu’il n’avait pas encore reçu d’appel de Vladimir Poutine, tout en affirmant qu’il *« pense »* qu’il lui *« parlera »* bientôt.