L’Utilisation d’explosifs par Israël dans la bande de Gaza dépasserait les 10 kilogrammes par personne, selon une documentation juridique publiée jeudi. Depuis le 7 octobre, Israël aurait déployé plus de 25 000 tonnes d’explosifs, soit l’équivalent de deux bombes nucléaires, sur la bande de Gaza, selon l’Observatoire Euro-Méditerranéen des droits de l’homme.
Dans un communiqué, l’Observatoire souligne que l’armée israélienne a confirmé avoir ciblé plus de 12 000 objectifs dans la bande de Gaza, avec un nombre record de bombes dépassant les 10 kilogrammes par personne. L’Observatoire a également noté que la bombe nucléaire larguée par les États-Unis sur Hiroshima et Nagasaki à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en août 1945, pesait environ 15 000 tonnes d’explosifs.
Les armes incriminées sont interdites internationalement, et l’évolution de l’efficacité des bombes en termes de quantité d’explosifs dépasse parfois même celle d’une bombe nucléaire. En outre, Israël utilise un mélange connu sous le nom de « AR DX », également appelé « science des explosifs complète », qui a une puissance équivalente à 1,34 fois celle d’une T.N.T. Cela signifie que la puissance destructive des explosifs largués sur Gaza dépasse celle qui a été larguée sur Hiroshima, et ce, malgré le fait que la superficie de la ville japonaise soit de 900 kilomètres carrés, tandis que la superficie de Gaza ne dépasse pas 360 kilomètres carrés.
L’Observatoire Euro-Méditerranéen a déclaré qu’Israël utilisait des bombes d’une puissance destructrice allant de 150 à 1000 kilogrammes, tout en documentant l’utilisation d’armes interdites internationalement dans ses attaques contre Gaza, notamment les bombes à fragmentation et au phosphore, qui sont une substance toxique qui réagit rapidement avec l’oxygène et qui cause des brûlures graves de deuxième et troisième degrés.
L’Observatoire a appelé à la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante pour évaluer l’ampleur des explosifs et des armes interdites internationalement utilisés par Israël contre les civils à Gaza, et pour traduire en justice les responsables, qu’ils soient à l’origine des ordres, des plans ou de l’exécution.
Il a également appelé à prendre les mesures nécessaires pour rendre justice aux victimes palestiniennes. Le ministère de la Santé palestinien à Gaza a annoncé mercredi que le nombre de martyrs des attaques israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre s’élève désormais à 9061, dont 3760 enfants.
Le nombre de blessés s’élève à 32 000. Ces chiffres ont été communiqués lors d’une conférence de presse tenue par le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidra, à l’hôpital al-Shifa à Gaza. Al-Qidra a déclaré qu’ils avaient reçu 2060 signalements de personnes portées disparues sous les décombres, dont 1150 enfants, depuis le début de l’agression contre Gaza.
Il a noté le martyre de 135 professionnels de la santé, la destruction de 25 ambulances et a accusé Israël de délibérément cibler plus de 100 institutions de santé, ce qui a entraîné la fermeture de 16 hôpitaux et de 32 centres de soins primaires en raison des attaques israéliennes et du manque de carburant.
Al-Qidra a également déclaré que l’occupation empêchait l’évacuation des blessés des hôpitaux du nord de la bande de Gaza, de la ville de Gaza et du passage frontalier de Rafah, en coupant les routes reliant le nord et le sud de la bande de Gaza au passage frontalier de Rafah.
Il a également mis en garde contre une catastrophe sanitaire due à l’arrêt de la centrale électrique principale de l’hôpital indonésien et à la prochaine panne de courant de l’ensemble du complexe de l’hôpital al-Shifa. Al-Qidra a demandé au président turc Recep Tayyip Erdogan de protéger l’hôpital turco-palestinien de la Fraternité et de lui fournir du carburant pour sauver la vie des patients atteints de cancer qui y sont traités.
Il a également appelé la communauté internationale à faciliter la sortie d’un grand nombre de blessés gravement et chroniquement malades pour lesquels il n’y a pas de traitement disponible à Gaza. Il a exhorté toutes les parties à fournir une assistance médicale, du carburant et à permettre l’entrée des délégations médicales dans la bande de Gaza.