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Discussions secrètes entre les États-Unis et l’Iran pour contenir les Houthis
Des responsables américains et iraniens ont révélé au New York Times des pourparlers secrets indirects entre Washington et Téhéran qui ont eu lieu dans la capitale omanaise, Mascate, en janvier dernier. Lors des discussions, les États-Unis ont demandé à l’Iran d’utiliser son influence pour mettre fin aux attaques du groupe Ansar Allah (les Houthis) et pour arrêter les frappes contre les bases américaines dans la région. En retour, l’Iran a stipulé l’arrêt des hostilités dans la bande de Gaza avant d’utiliser son influence pour freiner les attaques des Houthis.
Réponses et négociations
Selon le New York Times, les discussions secrètes américano-iraniennes ont abordé la menace que représentent les Houthis pour la navigation en mer Rouge, ainsi que les frappes des milices iraniennes soutenues en Irak contre des bases américaines. Washington a pressé l’Iran de contenir ses alliés pour stopper les attaques houthies et protéger les bases américaines. Ali Bagheri, vice-ministre des Affaires étrangères et principaux négociateurs nucléaires, a dirigé la délégation iranienne, tandis que Brett McGurk, coordinateur des affaires du Moyen-Orient, dirigeait la délégation américaine.
Les pourparlers ont également abordé les inquiétudes des États-Unis concernant le programme nucléaire iranien. Les États-Unis ont participé à ces pourparlers pour montrer leur ouverture à poursuivre la diplomatie avec l’Iran.
Réponse iranienne
L’agence de presse officielle iranienne (IRNA) a rapporté récemment des discussions secrètes entre Washington et Téhéran portant sur les attaques des Houthis contre les navires en mer Rouge. Contrairement aux allégations de la presse anglophone, l’Iran a souligné que les échanges indirects entre l’Iran et les États-Unis visaient uniquement à lever les sanctions.
Les négociations entre les deux pays ont eu lieu de manière indirecte en janvier à Mascate, Oman, marquant la première rencontre depuis 10 mois. Bien que des pourparlers devaient avoir lieu en février entre McGurk et Bagheri, ils ont été reportés pour se concentrer sur la médiation américaine pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Entité sioniste à Gaza, ainsi que pour sécuriser la libération des détenus israéliens dans la bande de Gaza.
Situation actuelle et perspectives
Les États-Unis reconnaissent que l’action militaire seule ne suffira pas à dissuader les Houthis et estiment que l’Iran devra finalement exercer une pression sur le groupe pour limiter ses activités. Les Houthis ont régulièrement lancé des drones et des missiles contre des navires dans le golfe d’Aden depuis mi-novembre, justifiant ces actions par leur solidarité avec les Palestiniens face à l’agression israélienne. Ces attaques houthies en mer Rouge ont perturbé le fret mondial, obligeant les compagnies à modifier leurs itinéraires et à envisager des options plus coûteuses à travers l’Afrique via le détroit de Bab el-Mandeb.
En réponse à ces attaques, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes contre des cibles houthies au Yémen, incitant les Houthis à élargir leurs cibles pour inclure tous les navires américains et britanniques dans la région.