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Deux morts dans une manifestation sanglante en Guinée

par Chia
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Deux morts dans une manifestation sanglante en Guinée

Deux morts dans une manifestation sanglante en Guinée

Deux jeunes ont été abattus lundi à Conakry alors que la capitale de la Guinée était paralysée lors du premier jour d’une grève générale illimitée contre le gouvernement militaire qui a pris le pouvoir en 2021 et est accusé de réprimer la dissidence.

<p>Une confédération des principaux syndicats a exhorté les secteurs public et privé à faire grève pour obtenir la libération d’un activiste des médias de premier plan, la baisse des prix alimentaires et la fin de la censure des médias.</p>

<p>Les écoles, les magasins, les marchés et les routes étaient vides tôt lundi à Conakry, et les hôpitaux ne proposaient que des services minimums alors que des jeunes érigeaient des barricades sur les artères principales. Des affrontements sporadiques ont éclaté dans certaines périphéries et deux jeunes ont été abattus.</p>

<p>« Ils ont tué notre fils, ils l’ont ciblé et l’ont abattu au cou », a déclaré Adama Keita, un parent d’un jeune de 18 ans impliqué dans des affrontements avec les forces de sécurité, à l’agence de presse AFP.</p>

<p>Cela a été confirmé par un témoin et une source policière, s’exprimant sous couvert d’anonymat.</p>

<p>« J’ai vu le corps inerte de cet adolescent, j’avais les larmes aux yeux, et j’ai quitté immédiatement les lieux pour ne pas être associé à ce type de crime », a déclaré la source policière à l’AFP.</p>

<p>Un autre jeune homme est décédé ailleurs dans des circonstances similaires, a déclaré un médecin de l’hôpital où il est décédé à l’AFP.</p>

<p>La grève intervient une semaine après que l’armée ait dissous de manière inattendue le gouvernement de transition – en fonction depuis juillet 2022 – sans donner de raison ni annoncer quand un nouveau serait installé.</p>

<p>Les dirigeants militaires ont interdit toutes les manifestations en 2022 et ont arrêté plusieurs dirigeants de l’opposition, des membres de la société civile et des journalistes. Les chaines de télévision ont été supprimées et les fréquences radio perturbées dans une répression des médias.</p>

<p>Les syndicats ont appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général de l’Union des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), qui a été arrêté fin janvier pour « participation à une manifestation non autorisée ».</p>

<p>Les restrictions d’internet imposées il y a trois mois ont été levées la semaine dernière, un jour après l’annonce des syndicats du projet de grève.</p>

<p>Même les responsables gouvernementaux ont soutenu la protestation en cours.</p>

<p>« Cette grève est la bienvenue, elle forcera les autorités à comprendre qu’elles ne sont pas des dieux sur terre », a déclaré un officiel du ministère, qui a parlé sous couvert d’anonymat. « Je suis en grève car les Guinéens en ont marre de la souffrance artificiellement créée, entretenue par nos dirigeants. »</p>

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