Des milliers de blessés attendent de quitter Gaza, les hôpitaux agonisent
ACTUALITÉ – Selon Médecins Sans Frontières (MSF), plus de 20 000 blessés restent toujours à Gaza après l'évacuation de la première vague de blessés et de patients vers l'Égypte via le passage de Rafah mercredi dernier. En attendant, les hôpitaux de Gaza sont confrontés à de graves difficultés.
Dans un communiqué, l'organisation humanitaire a déclaré que "plus de 20 000 blessés restent à Gaza, avec un accès limité aux soins de santé en raison du blocus et des bombardements continus" par l'armée israélienne.
Médecins Sans Frontières a également fait savoir que 22 de ses intervenants internationaux ont pu quitter Gaza, tout en demandant que plus de gens soient autorisés à partir "sans autre retard et sans atteinte à leur droit de retourner à Gaza ultérieurement".
Selon les autorités égyptiennes, lors de la première opération d'évacuation autorisée depuis le début de l'agression israélienne il y a 27 jours, 76 Palestiniens blessés, 335 citoyens étrangers et binationaux ont pu quitter Gaza mercredi dernier.
Les Nations Unies, ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales, ont déjà mis en garde contre la situation humanitaire catastrophique dans ce petit territoire palestinien, qui compte plus de deux millions d'habitants.
La situation ne cesse de se détériorer avec l'arrêt temporaire des activités de l'Hôpital de l'Amitié turco-palestinienne, spécialisé dans le traitement des patients atteints de cancer à Gaza.
Cela a été annoncé dans un message publié par Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur la plateforme "X". Il a appelé à un "soutien urgent pour sauver des vies" et a souligné que l'hôpital était hors service en raison de la pénurie de carburant et des frappes aériennes environnantes.
Lundi dernier, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que l'Hôpital de l'Amitié turco-palestinienne avait été la cible d'une attaque aérienne israélienne, un jour après une attaque dans ses environs, causant d'importants dégâts.
Par ailleurs, le principal générateur électrique du complexe médical indonésien qui constitue l'épine dorsale des services de santé dans le nord de Gaza a cessé de fonctionner définitivement ce matin.
Selon des sources médicales, l'arrêt du générateur principal de l'hôpital indonésien met en danger la vie des patients, selon l'agence de presse palestinienne Wafa. Bien que le générateur de secours ait été mis en service dans certaines sections, l'arrêt du générateur principal a entraîné l'arrêt des systèmes électromécaniques de l'ensemble de l'hôpital, y compris les systèmes de ventilation dans les salles d'opération, l'arrêt de la seule station d'oxygène de l'hôpital, la coupure de l'électricité dans les salles de séjour et l'arrêt des réfrigérateurs mortuaires.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que le bilan des martyrs palestiniens depuis le début de l'agression contre Gaza a atteint 8 805.
Dans une demande urgente, le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf al-Qidra, a révélé qu'il ne reste que quelques heures avant l'arrêt final du générateur électrique dans le complexe de Shifa et l'hôpital indonésien. Il a appelé tous ceux qui disposent de quantités de carburant à approvisionner le complexe et l'hôpital indonésien, selon l'agence de presse "Ma'an". Al-Qidra a lancé un "appel de détresse urgent à tous nos frères des pays producteurs de pétrole pour une intervention immédiate afin de fournir du carburant au complexe médical de Shifa et à l'hôpital indonésien pour sauver la vie des blessés et des malades".