Des militants pro-Gaza occupent le toit du Parlement australien
Un groupe de manifestants favorables à Gaza a grimpé sur le toit du Parlement australien à Canberra ce jeudi, brandissant des banderoles appelant à mettre fin à l’agression israélienne continue sur le territoire depuis près de 9 mois. Ils ont accusé Israël de commettre des crimes de guerre.
Des individus vêtus de noir, arborant le keffieh palestinien, ont escaladé la façade du Parlement pendant environ une heure, hissant de grandes banderoles en noir et blanc avec les inscriptions « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre », « Pas de paix sur une terre volée » et « Crimes de guerre ».
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Les revendications des manifestants
Un manifestant s’est exprimé à travers un haut-parleur accusant le gouvernement israélien de commettre des crimes de guerre. Il a déclaré « Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas, et nous continuerons la résistance ».
L’événement a été organisé par un groupe se présentant sous le nom « Activistes renégats ». Ce groupe a déclaré aux médias australiens qu’il ne pardonnera ni n’oubliera le Premier ministre australien Anthony Albanese, accusé de complicité dans la guerre en cours dans la bande de Gaza.
Réaction des autorités
Un témoin oculaire a rapporté que plusieurs agents de police et de sécurité avaient conseillé aux gens de ne pas passer directement en dessous de la zone de manifestation, à l’entrée principale du bâtiment, pendant que d’autres montaient sur le toit pour déloger les manifestants.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, James Paterson, a qualifié la manifestation de « violation grave de la sécurité du Parlement ». Il a déclaré que « le bâtiment a fait l’objet de rénovations coûteuses pour éviter de telles intrusions. Une enquête est nécessaire ».
Contexte politique
Cette manifestation survient sur fond de divisions au sein du gouvernement travailliste dirigé par Anthony Albanese. Ce dernier a suspendu lundi dernier les fonctions de la sénatrice musulmane Fatima Bayman, membre du Sénat, pour une durée indéterminée, après qu’elle a voté en faveur d’une proposition soutenant l’établissement d’un État palestinien, contrairement à la ligne politique de son parti.
La sénatrice Fatima Bayman a déclaré qu’elle avait été « bannie » après avoir soutenu la motion parlementaire présentée par le Parti Vert.
Réactions internationales
Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza en octobre dernier, l’Australie a connu plusieurs manifestations en faveur des Palestiniens, notamment des manifestations hebdomadaires dans les grandes villes et des camps de protestation dans les universités pendant des mois.
À l’instar de la plupart de ses alliés occidentaux, l’Australie ne reconnaît actuellement pas un État palestinien, bien que la ministre des Affaires étrangères, Penny Wang, ait déclaré en mai dernier que le pays pourrait avancer sur cette question avant l’achèvement d’un processus de paix officiel entre Israël et les autorités palestiniennes.