### Des dizaines d’élèves israéliens manifestent contre l’abandon des captifs
Selon le journal Yediot Aharonot, des dizaines d’élèves israéliens de l’Université hébraïque de Jérusalem occupée ont manifesté pour protester contre « l’abandon des captifs » par leur gouvernement dans la bande de Gaza.
Le journal a rapporté que plus de 100 étudiants ont exigé, lors de leurs manifestations, la conclusion d’un accord garantissant la libération des prisonniers israéliens. Ils ont menacé de suspendre les cours si le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ne répondait pas à leurs demandes.
Les étudiants ont scandé des slogans tels que « Sans accord, nous suspendrons les cours ». Les manifestations ont éclaté après que l’armée israélienne a annoncé lundi la mort de quatre détenus israéliens qui étaient ensemble à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, il y a quelques mois. Les circonstances de leur mort sont encore en cours d’enquête et leurs corps sont toujours dans le secteur.
Le journal a rapporté les propos des étudiants manifestants qui ont déclaré que les quatre détenus avaient été filmés vivants durant leur captivité et qu’ils pouvaient être sauvés, mais que le gouvernement israélien les avait abandonnés, ce qui a conduit à leur mort en rejetant toute possibilité d’échange de prisonniers.
Les étudiants ont menacé de lancer une grève totale à partir de jeudi prochain si aucun accord n’était trouvé pour libérer les prisonniers restants à Gaza, appelant les syndicats étudiants et les élèves des universités israéliennes à les rejoindre et à suspendre les cours.
> Le porte-parole de l’armée israélienne annonce la mort de 4 détenus qui se trouvaient ensemble à Khan Younes, tandis que les Brigades Al-Qassam ont confirmé le 1er mars dernier la mort de 7 prisonniers dans des frappes israéliennes, parmi eux, 3 détenus annoncés par Hagari. Le correspondant d’Al Jazeera Elias Karam nous expose le contexte.
### Évaluation
Aujourd’hui mardi, une estimation gouvernementale a révélé qu’Entité sioniste pense que plus d’un tiers des prisonniers restants à Gaza sont décédés, au moment où les États-Unis cherchent à renforcer les efforts pour récupérer les « détenus » dans le cadre d’une proposition visant à mettre fin à la guerre.
Parmi environ 250 personnes emmenées par des militants palestiniens dans la bande de Gaza lors de l’attaque du 7 octobre, surnommée « Tufan al-Aqsa », des dizaines ont été libérées pendant une trêve en novembre, tandis que les forces d’occupation israéliennes affirment en avoir récupéré d’autres, certains vivants et d’autres decédés.
Selon les estimations gouvernementales israéliennes, il reste environ 120 « détenus » dans la bande de Gaza, et des responsables israéliens ont annoncé la mort de 43 d’entre eux sans avoir récupéré les corps.
D’après des sources proches du gouvernement israélien, ces estimations se basent sur diverses informations recueillies à partir de sources d’intelligence, de caméras de surveillance ou de vidéos prises par des passants et d’analyses de preuves. Certains responsables israéliens pensent que le nombre de morts pourrait être encore plus élevé.
La semaine dernière, le porte-parole des Brigades Al-Qassam, le bras armé du mouvement Hamas, Abu Ubaida, a annoncé que les frappes israéliennes étaient responsables de la mort de plus de 70 détenus israéliens au cours des opérations militaires dans la bande de Gaza.