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Des attaques de drones tuent des Rohingyas fuyant vers le Bangladesh
Des témoins oculaires ont rapporté que des dizaines de membres de la minorité musulmane Rohingyas, y compris des femmes et des enfants, ont été tués lors d’un attaque par des drones alors qu’ils fuyaient la Myanmar vers le Bangladesh la semaine dernière. De plus, des rapports indiquent que des bateaux transportant des réfugiés rohingyas se sont enfoncés dans la rivière séparant les deux pays.
L’attaque ciblait des familles en fuite
Selon l’agence Reuters, quatre témoins, des activistes et des diplomates ont rapporté que l’attaque s’est produite lundi dernier, visant des familles attendant de traverser la frontière vers le Bangladesh voisin.
Trois témoins ont déclaré vendredi que le groupe armé connu sous le nom d’Armée de l’Arakan était responsable de l’attaque, ce que le groupe a nié en attribuant la responsabilité à l’armée birmane.
Des scènes de désolation
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent de nombreux corps éparpillés sur le sol boueux, entourés de sacs et de bagages. Trois survivants ont déclaré que plus de 200 personnes avaient été tuées, alors qu’un autre témoin a indiqué avoir vu au moins 70 cadavres à l’endroit ciblé.
Un témoin, nommé Shamsuddin et âgé de 28 ans, a indiqué qu’il avait survécu avec sa femme et leur nouveau-né, soulignant que beaucoup avaient perdu la vie lors de l’attaque : « Certaines personnes criaient de douleur à cause de leurs blessures ».
Les naufrages aggravent la tragédie
Ce drame survient alors que des médias bangladais rapportent que des bateaux transportant des réfugiés rohingyas, qui subissent de graves persécutions en Myanmar, se sont échoués lundi dernier dans la rivière Naf, séparant les deux pays, ce qui a entraîné la mort de plusieurs dizaines d’autres personnes.
L’organisation Médecins Sans Frontières a déclaré avoir traité 39 personnes qui avaient traversé la frontière vers le Bangladesh depuis samedi dernier, précisant qu’elles souffraient de blessures causées par la violence, certaines dues à des obus de mortiers et d’autres à des tirs d’armes à feu.
Une spirale de violence en cours
La région de l’Arakan, qui abrite un grand nombre de musulmans en Myanmar, est actuellement le théâtre de violences intensifiées alors que l’Armée de l’Arakan continue de réaliser des gains significatifs dans le nord. Les violences contre cette minorité musulmane ont provoqué un exode massif de la population vers le Bangladesh, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà bien établie.