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Des archéologues marocains découvrent le premier port antique à Rabat

par Sara
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Des archéologues marocains découvrent le premier port antique à Rabat

Des archéologues marocains ont récemment annoncé la découverte du premier port antique à Rabat, une extension du site de Chellah (ou Sale) dans la capitale marocaine. Ce site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les fouilles archéologiques menées par une équipe de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) ont révélé une zone pavée en pierre calcaire bleue, entourée de bâtiments comprenant des colonnes ou un autel utilisé pour des rituels religieux.

Chellah, l’une des plus anciennes cités historiques du Maroc, s’élève sur une colline surplombant la rivière Bouregreg, attirant la curiosité des visiteurs par son mystère et sa grandeur. Cette cité est un carrefour de civilisations, un lieu de sépulture des rois, des martyrs, des saints et des érudits, ainsi qu’un bastion de légendes et d’histoires.

Selon l’archéologue Abdelaziz Khayari, lors d’une visite sur le site, « cette découverte est importante car c’est la première fois que nous trouvons des vestiges témoignant de l’existence d’un ancien port au Maroc ». Selon Khayari, responsable de ce projet lancé en avril 2023, l’histoire de ce port remonte au Ier ou IIe siècle de l’ère romaine.

Les chercheurs continueront leurs recherches et leurs fouilles pour déterminer la fonction et l’histoire de ces bâtiments, ainsi que pour trouver d’autres artefacts pouvant nous mener au port de Salé. À proximité de la zone portuaire, les archéologues ont également fait d’autres découvertes liées à l’ancienne cité. Celles-ci incluent des thermes publics construits au début du IIe siècle, couvrant une superficie d’environ 2000 mètres carrés, ce qui laisse présager qu’il s’agissait d’un des plus grands complexes thermaux de l’ancien Maroc, selon le ministère de la Culture marocain.

Les sites découverts comprennent également une nouvelle nécropole datant du IIe siècle de notre ère, qui est un « columbarium » avec cinq compartiments funéraires contenant des urnes funéraires, selon l’archéologue Abdelaziz Khayari. Les archéologues ont également découvert une partie du rempart de l’ancienne cité ainsi qu’une statue féminine décapitée.

Le chercheur en histoire et civilisation marocaine, Jamal Bami, a déclaré à Al Jazeera que le mot « Chellah » trouve son origine dans la langue amazighe et signifie « abondance » ou « richesse ». Cela s’explique par le fait que la cité a été construite dans un endroit où tout était disponible. Pendant l’époque des Phéniciens, elle s’appelait « Shala », puis est devenue « Sale » à l’époque romaine. Ce nom s’est ensuite transmis à la ville actuelle de Salé, qui était autrefois une banlieue de Chellah.

Tout au long de son histoire, Salé a été le lieu de passage de nombreuses civilisations et a connu des périodes de prospérité dans différents domaines, notamment dans l’urbanisme où elle est devenue un musée à ciel ouvert de différents styles architecturaux, comprenant des murailles, des fortifications, des tours, des fontaines, des portes, des hôtels et des mausolées.

Les premières époques du site de Chellah remontent à la période phénicienne, soit au septième ou au sixième siècle avant notre ère. Sa position stratégique entre la rivière et la mer (Bouregreg et l’océan Atlantique) a été un facteur déterminant dans la construction de la cité et son développement, reliant les villes de Lixus (Larache) et Mogador (Essaouira). Après les Phéniciens, Chellah est devenue la capitale des Carthaginois, a prospéré à l’époque romaine, puis a vu son importance diminuer pendant la période Vandale, avant de retrouver sa gloire pendant les ères byzantine et gothique.

Salé a été conquise pour la première fois par Oqba Ibn Nafi, qui a introduit l’islam dans la région, mais ses habitants sont rapidement retournés au christianisme. Elle a ensuite été conquise une deuxième fois par Moussa Ibn Nusayr en 712 au cours du règne d’Abd al-Malik ibn Marwan, jusqu’à ce qu’elle soit intégrée par l’imam Idriss I, fondateur du premier État islamique indépendant au Maroc, en 789.

Salué par les spécialistes de l’histoire de Rabat, Hisham Al-Aharrash, dans des déclarations publiées dans un précédent rapport d’Al Jazeera, a déclaré que les limites de la ville de Chellah pendant la période romaine restaient encore inconnues, dépassant les limites des murs construits pendant le règne de l’État marocain à l’époque mérinide du XIIIe siècle de notre ère.

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