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Défis de la presse érythréenne au pays et en exil

par Sara
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Défis de la presse érythréenne au pays et en exil

# Défis de la presse érythréenne au pays et en exil

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<h2>Une répression sévère</h2>
<p> »L’État le plus surveillé du monde » est une expression souvent utilisée par les organisations de défense de la liberté de la presse pour décrire la situation en Érythrée, qui se trouve parmi les cinq pires pays dans le classement annuel de « Reporters sans frontières » depuis de nombreuses années. La situation continue de se détériorer, selon ces organisations.</p>
<p>La stricte surveillance des autorités sur le domaine médiatique a confronté les journalistes à des choix difficiles, le plus facile étant de quitter le pays pour un exil volontaire, où ils font face à d’autres défis, rappelant que le journalisme est véritablement un « métier de risque ».</p>
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<h2>Mais la situation n’a pas toujours été ainsi</h2>
<p>L’Érythrée, située à l’est de l’Afrique, traverse une période de stagnation médiatique prolongée. Selon « Reporters sans frontières, » la presse subit une « répression absolue » sous le président Isaias Afwerki, au pouvoir depuis l’indépendance du pays vis-à-vis de l’Éthiopie en 1991.</p>
<p>Cependant, la situation n’a pas toujours été ainsi. Avec la naissance du jeune État, plusieurs journaux ont vu le jour, comme « Eritrea Haddas » en version arabe et tigrigna (une langue locale), ainsi que des publications sectorielles comme « Al-Nabd » publiée par l’Union de la jeunesse, et d’autres magazines affiliés au parti au pouvoir.</p>
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<h2>Effondrement de la presse indépendante</h2>
<p>La fin des années 1990 et le début des années 2000 ont vu un printemps de la presse érythréenne avec l’apparition de sept journaux indépendants, offrant une expérience prometteuse de journalisme libre. Mais en septembre 2001, les autorités ont rapidement fermé ces journaux, emprisonnant de nombreux journalistes et administrateurs dans leurs prisons. Depuis lors, le pays est passé sous un contrôle total des médias gouvernementaux d’Asmara, selon plusieurs rapports d’organisations de défense de la liberté de la presse comme « Reporters sans frontières ».</p>
<p>Le gouvernement considère ces rapports comme faisant partie d’une campagne systématique et payante visant à discréditer l’Érythrée, et lie le travail de ces journalistes à des complots contre l’unité nationale.</p>
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<h2>Petit nombre de sources</h2>
<p>Face aux choix difficiles en Érythrée, de nombreux journalistes et professionnels des médias ont choisi de fuir le pays, continuant à essayer de faire entendre leur voix et leur message à leur public resté au pays.</p>
<p>Malgré une plus grande liberté en Europe et en Amérique, les journalistes érythréens rencontrent encore de nombreux défis, selon Jamal Hommed, rédacteur en chef du site d’informations érythréen « Adoulis ». Il explique que le principal défi est la difficulté d’obtenir des sources d’information de l’intérieur de l’Érythrée, en raison d’un faible accès à Internet et d’une surveillance étroite.</p>
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<h2>Transmissions complexes</h2>
<p>L’accès à une source fiable est déjà difficile, mais envoyer les informations à l’extérieur est une tâche ardue, nécessitant des procédures complexes. La vérification des informations via une source secondaire est presque impossible, selon Hommed. L’Érythrée ne délivre pas de permis de travail aux agences de presse ou aux médias étrangers, et il est rare qu’un journaliste ou une organisation médiatique obtienne un visa d’entrée, ajoutant au mystère entourant les événements internes du pays.</p>
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<h2>Communication presque inexistante</h2>
<p>L’avènement d’Internet, qui a révolutionné le secteur de la presse, n’a pas bénéficié aux journalistes érythréens exilés, leur empêchant de surmonter la distance géographique qui les sépare de leurs lecteurs en Érythrée. Mohjoub Hamed, spécialiste des médias, décrit cette communication entre les journalistes érythréens à l’étranger et leur public intérieur comme « presque inexistante ».</p>
<p>Le service Internet en Érythrée est très faible, souvent limité à certaines villes, et repose sur des cybercafés, une méthode insuffisante pour établir des liens solides entre les journalistes exilés et leur public.</p>
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<h2>Difficultés de l’exil</h2>
<p>Jamal Hommed explique que les journalistes érythréens en exil font face à d’autres difficultés, notamment l’absence d’un cadre syndical pour les représenter et protéger la profession, ouvrant la porte à ceux qui n’ont pas les compétences nécessaires pour pénétrer dans le domaine et diffuser des informations erronées.</p>
<p>De plus, ces journalistes, souvent ceux qui écrivent en arabe, sont en concurrence avec des plateformes médiatiques de grande envergure et de haute crédibilité.</p>
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<h2>La ténacité d' »Irina »</h2>
<p>Malgré ces obstacles, certaines expériences ont réussi à atteindre leur public en Érythrée, devenant une source d’information unique. Radio « Irina », diffusée depuis la France, est l’une des réussites les plus remarquables.</p>
<p>Avec des journalistes professionnels et dévoués, « Irina » a gagné en crédibilité en vérifiant scrupuleusement les informations avant de les diffuser et en évitant de rechercher le scoop pour se concentrer sur l’exactitude des nouvelles. Le financement indépendant de la radio est également un atout majeur, lui permettant de maintenir son indépendance.</p>
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<h2>S’adapter aux défis</h2>
<p>Pour surmonter les obstacles techniques, « Irina » a choisi depuis le début d’utiliser les ondes radio, capables de pénétrer dans chaque maison et chaque oreille en Érythrée grâce à l’utilisation de la diffusion par satellite et en FM. Cette stratégie a permis à la radio de rester en service depuis son lancement en 2009.</p>
<p>Filmant les histoires politiques, sociales et économiques des Érythréens, tant au pays qu’en exil, « Irina » reste un exemple d’adaptation et d’ingéniosité face à un environnement extrêmement restrictif.</p>
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