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Après plus de neuf années de recherche sur le site de la Grotte Mandrin, située dans la Drôme, l’archéologue Ludovic Slimak et son équipe ont annoncé avoir découvert les restes d’un Néandertalien, prénommé Thorin. Selon leur étude publiée dans la revue Cell Genomics, Thorin aurait vécu il y a plus de 40 000 ans et constitue l’un des derniers représentants d’une lignée ancienne.
Un site archéologique riche en histoire
Il y a plus de 40 000 ans, des Néandertaliens auraient pu contempler la vallée du Rhône, un corridor naturel entre l’Europe continentale et la Méditerranée, depuis la Grotte Mandrin. Cette découverte soulève des questions sur la nature de ces populations, leurs organisations et leur mode de vie.
Les fouilles et les découvertes
Située à Malataverne, dans le nord de la Drôme, la Grotte Mandrin est un abri sous voûte où des fouilles sont réalisées depuis 1990. Les vestiges retrouvés datent de -120 000 ans à -42 000 ans, incluant des traces d’installations humaines aux origines sapiens et néandertaliennes.
Thorin et son lignée
Les scientifiques ont dégagé, sur une période de neuf ans, des milliers de petits fragments osseux, dont des phalanges et des dents appartenant à Thorin. La publication des résultats dans Cell Genomics a révélé un ensemble d’ossements, incluant 31 dents et 5 phalanges de la main gauche, présentant des caractéristiques typiques des Néandertaliens.
Études et analyses génétiques
Pour analyser la lignée de Thorin, Andaine Seguin-Orlando, généticienne à l’université de Toulouse-Paul-Sabatier, a préparé des échantillons de dents pour extraire de l’ADN. Cette analyse a révélé l’existence d’une population de néandertaliens tardifs jusqu’alors inconnue.
Reconstitution et implications de la découverte
La reconstitution 3D des objets archéologiques, réalisée après l’achèvement des fouilles, montre comment les fragments de Thorin étaient intégrés dans leur environnement. Cette recherche remet en question notre compréhension des dernières populations néandertaliennes en Europe et suggère qu’une population de Néandertaliens anciens a coexisté avec la lignée principale.