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Décès tragique de Michaela DePrince et de sa mère Elaine
La danseuse étoile Michaela DePrince, reconnue pour son parcours impressionnant depuis un orphelinat en Sierra Leone jusqu’aux plus grandes scènes du monde, a perdu sa mère, Elaine DePrince, le jour suivant son propre décès. Cette tragédie a été confirmée par un communiqué de la famille.
Une double peine
Michaela, âgée de 29 ans, est décédée le 10 septembre, tandis qu’Elaine a succombé lors d’une procédure de routine préparatoire à une opération prévue le jour suivant. À ce moment-là, Elaine n’était pas informée du décès de sa fille.
Selon la famille, les deux décès étaient « complètement non liés ». La cause du décès de Michaela n’a pas été précisée. Les proches des défunts ont exprimé leur douleur : « La seule façon de donner un sens à l’insensé est qu’Elaine, qui avait déjà perdu trois enfants il y a de nombreuses années, ait été épargnée par la grâce de Dieu de la douleur de perdre un quatrième enfant. »
L’ascension d’une étoile
Michaela DePrince avait été adoptée par un couple américain durant la guerre civile en Sierra Leone. Dès l’âge de 17 ans, elle avait été mise en lumière dans un documentaire et avait participé à l’émission télévisée « Dancing With the Stars ». Sa famille a déclaré : « Michaela a touché tant de vies à travers le monde, y compris la nôtre. Elle était une inspiration inoubliable pour tous ceux qui la connaissaient ou qui entendaient son histoire. »
Après avoir obtenu son diplôme de l’école Jacqueline Kennedy Onassis de l’American Ballet Theatre, elle est devenue danseuse principale au Dance Theatre of Harlem. Plus tard, elle a rejoint le Dutch National Ballet aux Pays-Bas, avant de revenir aux États-Unis pour intégrer le Boston Ballet en 2021.
Un parcours inspirant
Dans son ouvrage autobiographique, « Taking Flight: From War Orphan to Star Ballerina », Michaela a partagé son parcours fascinant, de l’orphelinat à la scène. Elle a également écrit un livre pour enfants intitulé « Ballerina Dreams ».
Souffrant d’un trouble de la pigmentation de la peau, elle avait été qualifiée d' »enfant du diable » à l’orphelinat. Dans une interview accordée à l’Associated Press en 2012, elle avait évoqué son expérience douloureuse : « Je n’étais pas bien traitée parce que j’avais le vitiligo. » Elle a également parlé de l’espoir qu’elle a trouvé dans une photo d’une danseuse de ballet américaine.
Un héritage durable
Sa passion et son dévouement ont inspiré de nombreuses jeunes danseuses noires à poursuivre leurs rêves. Sa sœur, Mia Mabinty DePrince, a évoqué leur enfance partagée à l’orphelinat, où elles rêvaient ensemble de devenir des ballerines. « Nos parents ont très rapidement investi dans nos rêves et ont donné naissance à la magnifique et gracieuse ballerine que vous avez tous connue, » a-t-elle déclaré.
La perte de Michaela et d’Elaine laisse un vide immense pour leurs proches, mais leur héritage continuera d’inspirer des générations. Michaela DePrince restera à jamais gravée dans les cœurs de ceux qui ont eu la chance de connaître son histoire.