DÉCÈS DU PRÉSIDENT NAMIBIEN HAGE GEINGOB
Le président namibien, Hage Geingob, est décédé tôt ce dimanche à l’âge de 82 ans à l’hôpital de Windhoek où il était traité pour le cancer, a annoncé la présidence sur la plateforme X.
Selon le communiqué signé par le président par intérim, Nangolo Mbumba, qui occupait le poste de vice-président, « C’est avec une grande tristesse que je vous informe du décès du président de la République de Namibie, Hage Geingob, aujourd’hui à l’hôpital de Lady Pohamba où il était soigné ».
Le communiqué a mentionné que Geingob, qui était président de la Namibie depuis 2014, était entouré de sa famille lorsqu’il est décédé à l’hôpital de Lady Pohamba à la capitale.
En janvier dernier, la présidence avait annoncé qu’une inspection médicale de routine avait révélé la présence de « cellules cancéreuses » chez le chef de l’État, et avait déclaré qu’il suivrait un « traitement approprié » tout en conservant ses fonctions présidentielles.
Geingob avait des problèmes de santé avant d’arriver au pouvoir. En 2013, il a subi une chirurgie du cerveau.
En 2014, Geingob, alors Premier ministre, avait déclaré sa guérison du cancer de la prostate. Il est devenu président du pays l’année suivante.
Les élections présidentielles et parlementaires en Namibie étaient prévues pour la fin de l’année.
LE SOUTIEN À GAZA
Avant son décès, Geingob avait annoncé le rejet par son pays du soutien de l’Allemagne à la position israélienne devant la Cour internationale de justice, où elle est accusée de « génocide » contre les Palestiniens à Gaza.
La présidence namibienne, dans un communiqué sur la plateforme X, a exprimé sa profonde préoccupation à l’égard de la « décision choquante » prise par l’Allemagne il y a deux jours, rejetant les accusations morales présentées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice contre Israël.
La Namibie a fait allusion au « premier génocide » du XXe siècle commis par l’Allemagne en Namibie entre 1904 et 1908, où « des dizaines de milliers de Namibiens innocents ont été tués dans des conditions inhumaines et barbares ».
Elle a déclaré que le gouvernement allemand n’avait pas encore complètement atoné pour le génocide commis sur le territoire namibien.
Windhoek a critiqué Berlin pour avoir ignoré les lourdes pertes de plus de 23 000 Palestiniens à Gaza, ainsi que l’ignorance de divers rapports des Nations unies mettant en lumière le déplacement interne de près de 85 % des civils à Gaza, en raison d’une pénurie aiguë de nourriture et de services de base.