Début du sommet des leaders du G7 en Italie méridionale
Les dirigeants des pays du Groupe des Sept (G7) se réunissent pour un sommet de trois jours afin de discuter des affaires mondiales dans la région méridionale des Pouilles (Apulie).
L’événement se tient à Borgo Egnazia, un luxueux complexe entouré d’oliviers, dans le style d’un village médiéval et très apprécié par des célébrités telles que la chanteuse Madonna.
Le Premier ministre italien Giorgia Meloni, l’hôte du sommet de cette année, accueillera les chefs d’État des sept membres – les États-Unis, le Canada, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Canada et le Royaume-Uni – ainsi que les chefs du Conseil européen et de la Commission européenne.
Le groupe « de même opinion » tente de se défaire de sa réputation de club réservé aux riches de l’Occident, l’Italie ayant donc invité plus de 10 autres pays pour des discussions en marge. Parmi eux, on compte Mohammed ben Zayed des Émirats arabes unis, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, le Roi Abdallah II de Jordanie et le Président turc Recep Tayyip Erdogan.
Les grands absents sont l’Égypte et l’Arabie saoudite, pourtant invités selon une liste consultée par Al Jazeera.
Le somptueux complexe Borgo Egnazia est une interprétation contemporaine d’un village médiéval \[Giuseppe Lami/EPA\]
L’Afrique et la Méditerranée – deux questions de sécurité nationale clés – seront au cœur du sommet. Meloni devrait élargir son programme phare en matière de politique étrangère, le fameux Plan Mattei. Ce projet vise à positionner l’Italie en tant que principal hub énergétique entre l’Europe et le continent africain, dans l’espoir de stimuler la croissance en Afrique et, par conséquent, de freiner l’immigration en Europe.
Le soutien à l’Ukraine est également en tête de l’ordre du jour. Le Président Volodymyr Zelenskyy est prévu pour arriver le premier jour du sommet pour deux sessions dédiées au pays déchiré par la guerre. L’accord le plus attendu du G7 est celui sur un prêt de 50 milliards de dollars pour l’Ukraine, soutenu par les bénéfices accumulés sur les actifs russes gelés en Occident peu de temps après le lancement de l’invasion à grande échelle de Moscou en février 2022. Une source italienne a déclaré à Al Jazeera qu’il y avait une volonté politique d’annoncer un accord lors du sommet, même si certaines questions techniques doivent être résolues.
Aide supplémentaire à l’Ukraine et guerre à Gaza au sommet des discussions
Cet accord, selon la source, enverrait un message fort d’unité avec Kyiv à un moment où les soldats ukrainiens sont sur la défensive et où Moscou renforce ses positions dans l’est et le nord du pays. Un éventuel changement à la Maison Blanche suite aux élections de novembre aux États-Unis ajoute à l’urgence.
Une autre session est consacrée au Moyen-Orient, où la guerre d’Entité sioniste contre Gaza devrait dominer les discussions. Les observateurs estiment que les dirigeants vont probablement réitérer des positions passées, de l’appel au Hamas à accepter un accord de cessez-le-feu proposé par le Président américain Joe Biden à la reconnaissance de l’importance de la solution à deux États pour la paix dans la région.
Parmi les invités, on retrouvera également le Pape François – marquant ainsi la première fois qu’un pontife est invité au sommet – pour une session dédiée à l’intelligence artificielle (IA). D’autres sessions spécifiques porteront sur la migration, les questions financières et la situation en Asie-Pacifique.
Une déclaration finale est attendue samedi. Il s’agit généralement d’un document indiquant la direction que les membres du groupe entendent suivre – élaborant des politiques futures tout en offrant au reste du monde un aperçu de leurs priorités.