De Sherine Abu Akla à Mohamed Abu Hutub : victimes en direct
L’agression israélienne à Gaza n’a pas seulement touché les civils innocents, mais également les journalistes et les professionnels des médias qui travaillent pour transmettre la vérité au reste du monde. Hier, la frappe israélienne a visé une autre voix de la vérité à Gaza, où le journaliste de la télévision palestinienne Mohamed Abu Hutub a été tué, rejoignant ainsi des dizaines de ses collègues, dont la journaliste d’Al Jazeera Sherine Abu Akla. L’occupation has ciblé Abu Hutub ainsi que plusieurs membres de sa famille après avoir bombardé leur maison à Khan Younis, alors qu’il couvrait l’agression israélienne contre Gaza, dans une tentative de l’empêcher de transmettre son message au monde.
Pourquoi l’occupation israélienne vise-t-elle les défenseurs de la vérité ?
Le dernier message du martyr de la parole libre dit : « Nous assistons à toutes ces scènes douloureuses qui déchirent les cœurs de notre peuple et cette plaie continue de saigner ». Avant le martyr Abu Hutub, la journaliste d’Al Jazeera Sherine Abu Akla a également été assassinée par les forces israéliennes le 11 mai 2022, alors qu’elle couvrait l’attaque israélienne contre Jenin. Avant son assassinat, Sherine avait exprimé sa fierté de son travail et du message qu’elle délivrait en faisant face à l’occupation. Dans une déclaration, elle a déclaré : « Vous avez l’impression d’avoir pu faire entendre la voix de ces personnes et de préserver votre message et votre profession… C’est une grande responsabilité ». Les défenseurs de la parole libre ne se sentent plus en sécurité lorsqu’ils voient leurs collègues être pris pour cible, même s’ils portent des badges de presse qui sont censés les protéger.
Un des collègues du martyr Abu Hutub a explosé de colère et a enlevé sa veste médiatique en direct, disant : « Il n’y a aucune protection internationale du tout, ni d’immunité pour quoi que ce soit… Ces armures et ces chapeaux ne nous protègent pas du tout… Ce ne sont que des symboles que nous portons et qui ne protègent aucun journaliste ». Il a ajouté : « Nous sommes ici, des victimes en direct, perdant nos vies les uns après les autres sans aucun prix… Nous partons en martyrs en fonction des horaires et nous attendons notre tour… Notre collègue Mohamed Abu Hutub était là il y a seulement une demi-heure et il nous a maintenant quittés, avec sa femme, son fils et son frère ».
Il convient de mentionner que l’occupation israélienne avait déjà ciblé la famille du journaliste d’Al Jazeera à Gaza, Wael al-Dahduh, ce qui a conduit à la mort de sa femme Amena (mère de Hamza) et de son fils Mahmoud, qui avait 16 ans, ainsi que de sa fille Shaima, âgée de six ans, et de son petit-fils Adam, qui est né il y a seulement 45 jours.
Cette actualité tragique met en évidence la situation précaire des journalistes et des professionnels des médias dans des zones de conflit. Leur rôle essentiel dans la transmission de la vérité et des réalités sur le terrain est souvent menacé par des attaques délibérées. Il est important que la communauté internationale condamne ces actes de violence et garantisse la sécurité des journalistes pour qu’ils puissent continuer à faire leur travail vital et informer le monde de ce qui se passe réellement sur le terrain.
Cette réalité nous rappelle l’importance de défendre la liberté de la presse et de protéger les professionnels des médias qui risquent leur vie chaque jour pour documenter les vérités souvent cachées. Les attaques contre les journalistes ne doivent pas être ignorées ni minimisées, car elles ont un impact direct sur la liberté d’expression et le droit à l’information.
Soyez témoin de ces journalistes courageux qui ont perdu leur vie dans leur quête de la vérité. Leurs voix ne doivent pas être réduites au silence. Il est temps d’agir pour protéger ceux qui risquent leur vie pour dévoiler la réalité.