Sommaire
Affaire des viols de Mazan : Polémique autour de l’avocate Me Nadia El Bouroumi
Me Nadia El Bouroumi, avocate de la défense dans l’affaire de Mazan, fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux après avoir publié une vidéo d’elle en train de danser sur la célèbre chanson de Wham! « Wake me up before you go-go ». Cette mise en scène a provoqué une réaction virulente de la part des internautes, ainsi que de certains de ses confrères.
Un procès choquant
Le procès concernant les viols de Mazan a débuté le 2 septembre dernier. Les faits reprochés à un septuagénaire impliquent qu’il aurait drogué son épouse avec des anxiolytiques pendant dix ans, afin de permettre à une cinquantaine d’hommes de la violer. Me Nadia El Bouroumi défend deux des accusés et propose quotidiennement sur son compte Instagram un aperçu des audiences, adoptant un style similaire à celui des influenceurs. Ce comportement a été largement critiqué par les utilisateurs des réseaux sociaux et par d’autres avocats.
Une réponse contestée sur Instagram
Face à la montée des critiques, Me El Bouroumi a réagi en publiant sur Instagram une story dans laquelle elle déclare : « Jamais vous ne me ferez taire car vous considérez que mon avis ou ma position ne vous convient pas ». Bien que son propos puisse sembler justifié, la forme de sa vidéo, où elle danse sur la chanson mentionnée, a été jugée inappropriée par de nombreux internautes. Pour certains, cela rappelle le vécu de la victime, Gisèle Pélicot, qui, selon un commentaire en ligne, « dormait alors que des hommes venaient la violer avant de repartir ».
L’indignation des avocats
Dans un entretien accordé à BFMTV, Me Nadia El Bouroumi a expliqué : « Je fais mon métier et j’essaie de le faire du mieux possible […] Cela fait deux semaines et demie que je suis insultée de tous les noms. » Elle a ajouté que sa vidéo visait à répondre avec humour aux insultes reçues, déclarant que personne ne devait la museler et espérant que le verdict ne soit pas influencé par le traitement médiatique.
Une autre avocate sous le feu des critiques
La polémique s’est intensifiée avec les propos de Me Isabelle Crépin-Dehaene, une autre avocate de la défense, qui a également suscité l’indignation en se moquant de la présence de manifestantes féministes lors de l’ouverture du procès, décrivant leur action comme une « manifestation foireuse ». Face à l’accumulation des critiques, Me Crépin-Dehaene a à son tour décidé de porter plainte.
Les répercussions de cette affaire soulèvent des questions sur le professionnalisme et la responsabilité des avocats dans des cas aussi sensibles que ceux des viols de Mazan.