Cyril Ramaphosa réélu président d’Afrique du Sud après accord
Cyril Ramaphosa a été réélu en tant que président de l’Afrique du Sud pour un second mandat après que son parti a conclu un accord de dernière minute avec des rivaux politiques.
L’African National Congress de Ramaphosa, arrivé au pouvoir en 1994 après avoir mené une longue bataille contre l’apartheid, a perdu sa majorité pour la première fois lors d’une élection le mois dernier et a passé deux semaines enfermé dans des négociations intensives en coulisses avec d’autres partis.
Coalition politique pour la réélection
Alors que le nouveau parlement élu se réunissait vendredi, le leader de l’Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, a déclaré que son parti d’opposition principal, dirigé par des Blancs, avait officiellement signé un accord de gouvernance avec l’ANC et qu’une partie de cet accord ferait de Ramaphosa le président.
Lors d’un vote à bulletin secret quelques heures plus tard au cours d’une session parlementaire marathon, Ramaphosa a assuré son second mandat avec l’aide de députés de la DA et de quelques petits partis. Le président, âgé de 71 ans, a été réélu par ses collègues parlementaires avec 283 voix, repoussant une surprise par Julius Malema, le leader flamboyant des combattants de la liberté économique (EFF).
Un nouveau départ pour l’Afrique du Sud
Ramaphosa a qualifié l’accord de « nouvelle naissance, une nouvelle ère pour notre pays » et a déclaré qu’il était temps pour les partis « de surmonter leurs différences et de travailler ensemble ».
La séance parlementaire a débuté à 10h dans la configuration inhabituelle d’un centre de conférences près du front de mer du Cap, après l’incendie qui a ravagé le bâtiment historique de l’Assemblée nationale en 2022.
Un gouvernement d’unité nationale
Ramaphosa prêtera serment la semaine prochaine à Pretoria avant de dévoiler son nouveau cabinet. Il est prévu que le président fasse un certain nombre de concessions en nommant des ministres, attribuant certains postes aux partis politiques du nouveau partenariat.
Le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, a déclaré que le parti était ouvert à discuter avec quiconque souhaitait rejoindre le gouvernement d’unité. Dix-huit partis politiques sont représentés au parlement et l’accord multipartite donnera la priorité au pays plutôt qu’à la division politique et idéologique.
Un avenir incertain
La session parlementaire a été marquée par la participation de deux autres partis dans l’accord de coalition: l’Inkatha Freedom Party et la Patriotic Alliance. Gayton McKenzie, leader de cette dernière formation, a souligné l’importance de cette nouvelle opportunité pour l’Afrique du Sud de résoudre ses problèmes socio-économiques profonds.
Photo à l’appui: Jacob Zuma
Jacob Zuma salue des partisans dans le township de Soweto le 18 mai. (Crédit photo: Jerome Delay/AP Photo)
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