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Les étudiants gazaouis confrontés à un dilemme financier en raison des crises à l'étranger
Face à une escalade du conflit dans la bande de Gaza, la vie des étudiants d'origine palestinienne résidant à l'étranger se voit impactée de manière considérable. Osama Yahya, un étudiant en ingénierie basé en Algérie, en est un exemple poignant, luttant contre l'adversité non seulement sur le plan émotionnel mais également financier.
Désastre familial et communication précaire
Osama Yahya, issu d'une famille de réfugiés du camp de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, fait face à la destruction de sa maison suite à une offensive aérienne israélienne. Sa famille, composée de 65 membres, s'est vue dispersée, certains trouvant refuge chez des proches, d'autres dans des centres d'accueil à Deir al-Balah, au centre du territoire. L'étudiant témoigne de la difficulté à rester en contact avec sa famille, en raison de conditions de communication dégradées. La guerre semble le suivre de loin, affectant profondément son moral et ses études.
Crises financières aiguës à l'étranger
L’état de guerre empêche le bon fonctionnement des institutions financières, privant les étudiants gazaouis comme Osama de leurs allocations mensuelles vitales. Les familles, incapables d'effectuer des transferts d'argent en raison de la paralysie du système bancaire et financier, laissent leurs enfants sans soutien financier dans des pays étrangers. La précarité s'intensifie alors que les économies personnelles s'épuisent, mettant en péril la continuité de leur éducation.
Solidarité étudiante et incertitude
Dans cet environnement hostile, la solidarité se manifeste entre les étudiants qui s'entraident moralement et financièrement. Cette entraide puise sa source dans un sentiment d'unité, illustré par le soutien qu'Ahmed Wafi, un autre étudiant en ingénierie à Istanbul, a reçu de la part de ses camarades face à l'impossibilité pour sa famille de lui envoyer des fonds. Avec des destins incertains, et malgré la résolution des problèmes financiers à long terme, ces étudiants subissent un trauma profond face à la perte de proches, questionnant les réparations possibles pour un tel deuil.
Ces témoignages soulignent la dure réalité des étudiants gazaouis à l'étranger, pris entre le marteau des conflits armés et l'enclume de l’instabilité financière. Leurs aspirations académiques sont menacées par des crises qui transcendent les frontières, les laissant en quête de résilience et de solutions pour poursuivre leur quête de savoir malgré l'adversité.