Sommaire
La situation politique en Géorgie est marquée par des tensions croissantes alors que la présidente, Salomé Zourabichvili, conteste les résultats des récentes élections législatives. Lors de la première session du parlement nouvellement élu, qui a eu lieu le 26 octobre, l’opposition a boycotté la séance, dénonçant des fraudes électorales massives en faveur du parti au pouvoir, le Rêve Géorgien.
Boycott de l’opposition
Les députés de l’opposition n’ont pas assisté à la session parlementaire, affirmant que les résultats publiés par la Commission électorale nationale étaient le fruit de manipulations. Selon les résultats officiels, le Rêve Géorgien aurait obtenu 53,9 % des voix, mais l’opposition considère cette victoire entachée d’irrégularités.
Demandes d’annulation des élections
Salomé Zourabichvili a saisi la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation complète des élections, arguant que le secret du vote et l’égalité des droits des électeurs ont été systématiquement violés. Des manifestations ont eu lieu devant le parlement, avec des milliers de protestataires s’opposant à ce qu’ils qualifient de coup d’État électoral. Des tentes ont été érigées dans le centre de Tbilissi, où des affrontements avec la police ont été rapportés.
Une légitimité contestée
La présidente a qualifié la session parlementaire de « non conforme à la constitution ». Elle a rappelé que, selon la loi, la séance constitutive doit être convoquée par le chef de l’État, ce qu’elle n’a pas fait, soulignant également que le parlement ne devrait pas se réunir tant que la Cour constitutionnelle n’a pas statué sur sa plainte.
Fraudes électorales systématiques
Les observateurs électoraux en Géorgie ont documenté de nombreux cas de violations, notamment des intimidations envers les électeurs et des votes multiples en faveur du Rêve Géorgien. Selon des sondages post-électoraux réalisés par deux instituts américains, le Rêve Géorgien n’aurait obtenu qu’environ 42 % des voix, ce qui indiquerait une majorité pour les principales formations d’opposition dans le parlement.
Contexte politique tendu
La présidence de Zourabichvili, la dernière institution étatique non contrôlée par le Rêve Géorgien, arrive à son terme en décembre. Son successeur sera élu par le parlement et non par le vote populaire. De plus, le Rêve Géorgien a annoncé qu’en cas de victoire, il interdirait les partis d’opposition et poursuivrait leurs membres, créant ainsi un climat de crainte et d’incertitude sur l’avenir politique du pays.