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Les tensions économiques en Allemagne au sein de la coalition gouvernementale se intensifient, avec des critiques croisées entre les membres du gouvernement. Le chef de la faction SPD, Mützenich, a récemment accusé le ministre des Finances, Lindner, de compromettre le travail du chancelier Olaf Scholz.
Accusations de sabotage
Mützenich a déclaré : « Le ministre des Finances devrait se concentrer sur son rôle et ne pas tenter de saboter le travail du chancelier avec ses propres événements. » Ces remarques ont été faites à la « Rhein-Neckar-Zeitung ». En réponse, Lindner a programmé un sommet économique avec des associations non conviées au sommet organisé par Scholz pour discuter des solutions à la crise économique.
Réactions des partenaires de coalition
Les Verts ont également exprimé leur inquiétude face à la situation. Andreas Audretsch, vice-président du groupe parlementaire des Verts, a averti Lindner : « Les temps sont trop sérieux pour un ping-pong de sommets. » Il a également soutenu le fonds proposé par le ministre de l’Économie, Robert Habeck, qu’il considère comme un instrument essentiel pour renforcer l’innovation et l’infrastructure en Allemagne.
Propositions divergentes
Mützenich s’est montré sceptique quant au fonds de Habeck, affirmant que « un fonds spécial nécessite l’approbation de l’opposition, » et qu’il aurait préféré que ce « coup de pouce » n’ait pas lieu. De son côté, le chef de la faction FDP, Dürr, a critiqué les partenaires de coalition pour avoir bloqué des allégements fiscaux déjà décidés, mettant ainsi en péril l’unité du gouvernement. Il a exprimé son « incompréhension » face à ce blocage, soulignant que la patience de la FDP était « épuisée ».
Appels à l’investissement
Dans une approche contrastée, la présidente du SPD, Saskia Esken, a soutenu que la confiance économique ne devrait pas être construite en réduisant le filet social, mais en établissant des conditions favorables aux investissements futurs. Elle a plaidé pour des investissements gouvernementaux pouvant atteindre jusqu’à 600 milliards d’euros, affirmant : « Ce n’est pas le moment d’économiser. Nous devons investir pour garantir que ‘Made in Germany’ reste une fierté. »
Critiques de l’opposition
Le président de la CDU, Friedrich Merz, a critiqué les tensions publiques au sein de la coalition, déclarant que la « gouvernance est paralysée ». Merz a souligné que les membres de la coalition agissent de manière autonome, sans aucune direction claire. Face à cette crise croissante, des politiciens de l’opposition ont appelé le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier, à intervenir et à envisager des élections anticipées si la coalition ne parvient pas à se réformer.