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Conditions de vie désastreuses des déplacés à Gaza
Chaque mur qui abritait les habitants de Gaza a été détruit par Entité sioniste, anéantissant des vies et réduisant les options de déplacement à des abris temporaires tels que des centres d’accueil ou des écoles. Les habitants de Gaza aspirent non pas tant à la stabilité, mais à la sécurité, recherchant des lieux loin des bombes israéliennes. Cependant, même ces refuges ne sont plus sûrs, devenant eux-mêmes des cibles. Malgré cela, les Palestiniens n’ont d’autre choix que de s’y maintenir, car aucune autre option ne se présente.
Al Jazeera a exploré les allées d’un camp de déplacés dans le nord de Gaza, écoutant les récits poignants des mères qui tentent de gérer leur vie quotidienne, tout en observant les regards affamés des enfants privés de nourriture, de vêtements et de chaussures adéquates.
La réalité des abris de fortune
À l’un des plus grands centres d’accueil à Jabaliya, au nord de Gaza, les tentes s’étendent sans limite, puisque l’école locale est pleine à craquer. Les tentes, construites avec du plastique, sont décolorées par le soleil, et un long rang de déplacés y attend son tour pour remplir des bouteilles d’eau potable.
En parcourant les allées, un appel de détresse a suscité notre attention. Une femme, étendue à l’entrée de sa tente, a ouvert un trou dans le plafond pour laisser passer l’air. Lorsque nous lui avons demandé comment elle allait, elle a répondu avec une telle force que cela semblait un cri du cœur : « Comment peut-on vivre ainsi ? » En période de dix mois, sa tente est devenue son domicile, vivant avec sa fille, les veuves de ses fils et leurs enfants.
La chaleur à l’intérieur de ces tentes est insupportable. Des femmes s’assoient à l’extérieur pour échapper à la chaleur, accomplissant leurs tâches dans les espaces étroits. Certaines préparent des aliments, d’autres lavent des vêtements, tandis que des enfants disent attendre avec impatience un moment de bonheur.
Une lutte quotidienne pour la survie
Les urgences sanitaires se multiplient. Une mère raconte que « les insectes et les rongeurs sont partout dans les tentes », tandis qu’une autre exprime son désespoir face à l’absence de nourriture pour ses enfants. « Il n’y a ni légumes, ni fruits, ni viandes », dit-elle. Son regard trahit l’angoisse de milliers de femmes qui, comme elle, luttent pour nourrir leurs familles.
D’autres familles sont confrontées à des maladies dues à l’insalubrité des abris. La pénurie de médicaments aggravent les conditions de vie. Selon un témoignage, « la plupart des médicaments sont épuisés » et avec chaque jour qui passe, les enfants risquent de mourir non seulement des bombardements, mais aussi de maladies négligées.
Un avenir incertain
Le camp de déplacés est devenu un lieu de désespoir pour les milliers de familles qui s’y sont réfugiées. Plus de 1,7 million de déplacés vivent dans des conditions critiques, selon des sources officielles. Au moins 178 centres d’accueil ont été directement ciblés, dont 158 écoles gérées par l’UNRWA. Ce contexte de violence a conduit à la perte tragique de plus de 1 100 vies, la majorité étant des enfants et des femmes.
Les enfants, pourtant pleins de vie, ne peuvent pas cacher leur souffrance. Un enfant a déclaré : « Nous marchons pieds nus sur la terre brûlante. » Leur résilience face aux circonstances horribles est touchante, mais il reste à voir comment cette crise prendra fin.