Condamnation du rôle de Blair dans le déplacement des Palestiniens
L'évocation par des médias israéliens de la nomination de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair en charge du dossier de déplacement des Palestiniens depuis Gaza a suscité colère et indignation tant au niveau populaire qu'officiel. En effet, Blair est connu pour ses actes criminels contre les peuples arabes, et son pays a été le principal contributeur au drame prolongé du peuple palestinien.
La diplomatie palestinienne, dans un communiqué, a affirmé suivre avec grande attention ce que divulguent les médias israéliens concernant la prise de fonction de Blair à la tête d'une équipe pour ce que le gouvernement israélien appelle "l'évacuation volontaire" des habitants de Gaza, et la tenue de consultations avec certains pays pour les accueillir en tant que réfugiés, soulignant qu'il s'agit d'un crime israélien et la continuation du déplacement depuis la Nakba.
De son côté, la présidence palestinienne a confirmé son rejet de ce qu’elle a qualifié de "tentative suspecte" de confier à Blair la mission de déplacer les citoyens de Gaza, la considérant comme un acte condamnable et inacceptable, et que Blair complète la "Promesse Balfour".
La présidence palestinienne a demandé au gouvernement britannique de ne pas permettre "cette frivolité" avec le destin et l'avenir du peuple palestinien, et a appelé le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher ces actes contraires au droit et à la légitimité internationale.
L'ambassadeur palestinien au Royaume-Uni, Husam Zomlot, a déclaré que toute personne participant aux actions criminelles israéliennes pour déplacer les Palestiniens en subira les conséquences juridiques.
"Criminel de guerre"
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui ont rappelé les crimes de Blair dans la région arabe, en particulier son rôle dans la guerre en Irak et les mains tachées du sang irakien, sans qu'il soit tenu responsable à ce jour.
Le député au Parlement européen, Mike Wallace, a qualifié Blair de "criminel de guerre", ajoutant qu'une personne avec un tel historique convient au gouvernement israélien qui s'engage dans un génocide à Gaza.
En réponse, un institut affilié à Blair a nié les rapports israéliens sur son nouveau rôle, qualifiant l'affaire de mensonge et affirmant que les habitants de Gaza devraient pouvoir rester dans leur patrie, selon le communiqué de l'institut.
Toutefois, des activistes ont considéré la hâte de Blair à se disculper comme une confirmation de la distance que prennent les plans israéliens, rejetés au point de pousser Blair, "criminel de guerre", à s'en démarquer, même si cela se limite à des déclarations.
Blair a occupé le poste de Premier ministre du Royaume-Uni de 1997 à 2007, et durant cette période, il a contribué à l'envoi de troupes en Afghanistan et impliqué son pays dans l'invasion de l'Irak dirigée par les États-Unis, malgré l'opposition populaire britannique.