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Condamnation de Lee Jae-myung : un coup dur pour l’opposition sud-coréenne
Le leader principal de l’opposition sud-coréenne, Lee Jae-myung, a été condamné pour violation des lois électorales du pays et a reçu une peine de prison avec sursis d’un an.
Décision du tribunal de Séoul
Le tribunal de district central de Séoul a déclaré vendredi que le leader du Parti démocratique (DP) était coupable d’avoir fait de fausses déclarations avant l’élection présidentielle de 2022, en infraction avec la Loi sur l’élection des fonctionnaires publics.
Si cette décision est confirmée, Lee perdra son siège au parlement et sera interdit de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2027, car la loi lui interdit de se porter candidat à un poste public pendant les cinq prochaines années.
Réaction de Lee et contexte politique
Après l’audience, Lee a déclaré qu’il ferait appel de la décision du tribunal. « Je vais faire appel. En commençant par les faits de base, c’est une conclusion difficile à accepter », a-t-il dit aux journalistes.
« Il reste encore deux tribunaux dans le monde réel, et les tribunaux de l’opinion publique et de l’histoire sont éternels », a-t-il ajouté, faisant probablement référence à ses projets de porter l’affaire devant la Cour suprême.
Manifestations de soutien et d’opposition
Des partisans et des détracteurs de Lee se sont rassemblés dans des rues séparées près du tribunal, vociférant des slogans opposés et brandissant des pancartes affirmant « Lee Jae-myung est innocent » et « Arrêtez Lee Jae-myung ».
Antécédents judiciaires et perspectives d’avenir
Lee, qui a perdu de justesse face au président Yoon Suk-yeol lors de l’élection de 2022, fait face à au moins quatre procès après avoir été inculpé de plusieurs charges criminelles, notamment de corruption et de pots-de-vin. Yoon est également confronté à une série de controverses, y compris des allégations de trafic d’influence avec sa femme.
Dans son jugement de vendredi, le tribunal a établi que Lee avait enfreint la loi électorale en faisant de fausses déclarations en tant que candidat présidentiel en 2021, affirmant qu’il n’était pas en contact avec un fonctionnaire municipal responsable d’un projet de développement.
Le fonctionnaire en question était le défunt Kim Moon-ki, ancien cadre de la Seongnam Development Corporation, impliquée dans un projet de développement entaché de corruption à Seongnam, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Le parcours politique de Lee
Lee a également été accusé d’avoir fait une déclaration mensongère lors d’un audit parlementaire en 2021 concernant un projet de développement foncier à Seongnam, où il a exercé en tant que maire.
Il a été maire de Seongnam de 2010 à 2018 avant de devenir gouverneur de la province de Gyeonggi et membre du parlement.
Prévu pour se présenter aux élections de 2027, Lee a survécu à une attaque au couteau en janvier, lorsqu’il a été poignardé à la nuque par un homme lors d’un événement, nécessitant une opération chirurgicale.
Résultats électoraux récents
Son parti a remporté une victoire écrasante lors des élections parlementaires d’avril, infligeant un coup dur à Yoon et à son parti au pouvoir.
Lee, qui fait face à une autre audience de condamnation pour parjure plus tard ce mois-ci, et son parti ont accusé les procureurs de mener une affaire à motivation politique contre lui.