Accueil Actualité Commémoration poignante des 15 ans de la guerre civile au Sri Lanka

Commémoration poignante des 15 ans de la guerre civile au Sri Lanka

par Chia
Faire un don
A+A-
Réinitialiser
Commémoration poignante des 15 ans de la guerre civile au Sri Lanka

Commémoration poignante des 15 ans de la guerre civile au Sri Lanka

Une commémoration émotive

La communauté tamoule minoritaire du Sri Lanka marque les 15 ans de la fin de la guerre civile de l’île lors d’une cérémonie émotive qui s’est déroulée malgré les craintes que les autorités puissent empêcher son organisation.

Les événements publics célébrant le groupe séparatiste des Tigres Tamouls, qui ont mené une lutte acharnée pour établir une patrie pour les minorités ethniques, sont illégaux et les autorités ont déjà bloqué les commémorations par le passé.

Mémorial sous surveillance

Au fil des années, les autorités sri-lankaises ont maintes fois perturbé des commémorations similaires dans les anciennes zones de guerre de l’île, arrêtant les participants. Cependant, la cérémonie de samedi s’est déroulée malgré des rapports de forte surveillance et des allégations d’intimidation.

Les Tamouls affirment que ces événements visent à se souvenir de toutes les victimes de la guerre prolongée, qui s’est terminée en 2009 après une offensive militaire dans le dernier bastion des Tigres. Cette offensive a vu au moins 40 000 civils tués dans ses derniers mois, selon les estimations des Nations Unies.

L’opération a été condamnée internationalement pour les bombardements indiscriminés de civils.

Souvenirs douloureux

« Des milliers de personnes sont mortes ici la veille de la fin de la guerre », a déclaré un responsable de village tamoul de 41 ans, qui a demandé à ne pas être identifié par crainte de représailles, à l’agence de presse AFP sur le site du mémorial à Mullivaikkal, samedi.

« Il y avait beaucoup de blessés pleurant pour de l’aide », a-t-il ajouté. « Cela me hantera pour le reste de ma vie. »

‘Un échec collectif’

Plusieurs milliers de Tamouls avaient voyagé jusqu’au village pour cette commémoration, où ils ont allumé des lampes à huile pour commémorer les morts.

Cette année, la commémoration a été assistée par Agnes Callamard, la cheffe mondiale d’Amnesty International, la plus haute dignitaire étrangère à avoir assisté à un événement de commémoration dans le nord du Sri Lanka marqué par la guerre.

Un appel à la justice

Le chef d’Amnesty International a pendant des années pressé les autorités sri-lankaises, qui ont maintes fois refusé de permettre une enquête internationale sur les atrocités de guerre, d’enquêter correctement et de poursuivre les responsables des abus.

« L’anniversaire d’aujourd’hui est un sombre rappel de l’échec collectif des autorités sri-lankaises et de la communauté internationale à rendre justice aux nombreuses victimes du conflit armé interne de trois décennies au Sri Lanka », a déclaré Callamard dans une déclaration par courriel à Al Jazeera.

« C’est une révélation de se tenir au même endroit où, il y a 15 ans, d’innombrables vies civiles ont été perdues pendant les derniers jours de la guerre. »

Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, qui en 2022 a voté pour reconnaître le 18 mai comme Journée de commémoration du génocide tamoul, a déclaré samedi que son pays « plaidera toujours pour la justice et la responsabilité pour les crimes commis pendant le conflit ».

Les résidents tamouls près du site de la cérémonie ont indiqué à l’AFP que les forces de sécurité avaient été nettement plus actives dans leurs communautés à l’approche de l’anniversaire.

« Il y a une surveillance accrue des gens, et c’est de l’intimidation, » a déclaré un résident tamoul, demandant à ne pas être nommé par crainte de harcèlement.

Anniversaire de décès du leader des Tigres Tamouls

Samedi a également marqué les 15 ans de la mort du leader charismatique mais reclus des Tigres Tamouls, Velupillai Prabhakaran, qui avait dirigé le groupe séparatiste en rébellion ouverte contre les forces sri-lankaises depuis 1972.

Sa mort à Mullivaikkal était la culmination de l’offensive militaire éclair qui a tué des milliers de civils dans les derniers mois des combats.

Les forces sri-lankaises ont été accusées d’avoir bombardé des civils de manière indiscriminée après leur avoir dit de se déplacer vers des « zones sans feu » pour dégager le chemin de leur assaut.

Laissez un commentaire

*En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et la gestion de vos données par ce site web.


Droits d’auteur © 2024 – unsujet.fr – Tous droits réservés

Bienvenue sur unsujet.fr ! 🌟 Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience sur notre site. Ces petits fichiers sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre site et nous aident à comprendre comment vous l'utilisez, afin de le rendre encore plus intéressant et pertinent pour vous. En continuant à naviguer sur unsujet.fr, vous acceptez notre utilisation des cookies. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre politique de confidentialité et les cookies que nous utilisons, cliquez sur "En savoir plus". Vous pouvez également choisir de refuser les cookies non essentiels en cliquant sur "Refuser". Merci de votre visite et bonne lecture sur unsujet.fr ! 📚🌍 Accepter En savoir plus