Combien d’enfants palestiniens pour tuer Mohamed Deif ?
Une récente attaque aérienne israélienne sur des tentes de déplacés dans la région de Mawasi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a commencé à se dissiper avant que les trompettes de la victoire ne retentissent dans les studios des médias israéliens, selon un article du journal « Haaretz ».
L’auteur de l’article, Gideon Levy, s’est moqué du correspondant militaire de la deuxième chaîne de télévision israélienne, Nir Dvori, qui a annoncé avec un «visage rayonnant» que Mohammed Deif, un dirigeant des Brigades al-Qassam, était «mort», comme s’il était celui qui avait ordonné son assassinat.
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Levy a également mentionné que le correspondant de la chaîne 13 d’Israël, Almog Boker, a également « annoncé » que « tout semblait bien », en référence à l’assertion israélienne selon laquelle le chef de la branche militaire du Hamas aurait été tué.
Quant à Moria Asraff-Wolberg, la correspondante diplomatique de la même chaîne, elle a violé le shabbat – le jour saint de la religion juive où la pêche et le meurtre sont interdits – pour déclarer que « nous espérons tous que Deif soit mort ».
Massacres quotidiens
Hier, samedi, les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible les tentes de déplacés dans la région de Mawasi à Khan Younès, précédemment qualifiée de « sûre ». L’attaque a causé la mort de dizaines de Palestiniens, et une autre frappe aérienne a entraîné un deuxième massacre dans le camp de réfugiés de la Plage, faisant 17 martyrs.
Un correspondant d’Al Jazeera a confirmé que l’armée israélienne a lancé des raids violents avec 5 missiles sur les camps de déplacés à l’ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, faisant de nombreuses victimes parmi les martyrs et les blessés.
Levy a prédit que la liesse s’emparera d’Israël entre la rédaction et la publication de son article comme jamais auparavant, ce qui, selon lui, reflète souvent la profondeur de la maladie dont souffre la société.
Selon lui, la série d’assassinats israéliens sans fin n’a eu pour seul grand accomplissement que la « joie » de la foule, son désir de vengeance et sa célébration de la « victoire ».
Israël paiera le prix
Levy a déclaré qu’Israël paiera le prix de l ‘ »assassinat » supposé de Deif, tout comme il a payé directement ou indirectement – tôt ou tard – le prix de chaque assassinat qu’il a commis précédemment.
Il a ajouté que « si les portes de l’enfer s’ouvraient depuis le Liban maintenant, nous connaîtrions le prix, et si le Hamas utilisait ce qu’il reste de sa force pour se venger, nous connaîtrions le prix, et si Deif était remplacé par quelqu’un d’autre comme après l’assassinat de Cheikh Ahmed Yassine et d’Abbas al-Moussawi, nous connaîtrions le prix ».
Levi croit que plus important encore est qu’Israël connaîtra le prix à payer si un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est conclu dans l’impasse actuelle.
Une question qui n’est pas posée en Israël
Le chroniqueur se demande « combien de meurtres atroces Israël est autorisé à commettre pour éliminer un ou deux chefs ? ». Il a ajouté que cette question n’est pas posée en Israël, et si quelqu’un osait la soulever, la réponse automatique serait que les assassinats seront aussi nombreux que nécessaire.
Il a critiqué les allégations de l’armée israélienne selon lesquelles la zone bombardée était « ciblée et boisée », et que des dizaines de « terroristes » ont été tués lors de l’opération.
Levy a souligné que les images diffusées dans le monde entier montraient des tentes détruites et des enfants hurlant alors qu’ils mouraient.