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Climat futur risque rendre eaux souterraines impropres d’ici 2100
D’ici 2100, le climat pourrait mettre en péril la vie de millions de personnes vivant dans des régions menacées par des eaux souterraines de mauvaise qualité en raison de l’augmentation des températures, selon un communiqué de presse de Susanne Benz de l’Institut de télédétection et de géo-information de Karlsruhe du Centre allemand de technologie (KIT).
Cela signifie que l’eau ne serait pas directement potable, mais devrait d’abord être bouillie pour être rendue propre à la consommation. Selon le scénario climatique envisagé, cet impact pourrait toucher des millions de personnes d’ici 2100.
La température de la Terre joue un rôle crucial dans la qualité de l’eau, les chercheurs soulignant que cela pourrait affecter la présence de substances dangereuses telles que l’arsenic et le manganèse.
Impact de l’augmentation des températures sur l’eau
Benz a souligné que ces concentrations élevées pourraient avoir un impact négatif sur la santé humaine, en particulier si les eaux souterraines sont utilisées comme source d’eau potable.
De plus, des agents pathogènes tels que les bactéries fécales peuvent se propager, et l’augmentation de la température de l’eau affecte la biodiversité. Par exemple, des espèces de poissons comme le saumon dépendent des sites de frai dans les rivières alimentées par les eaux souterraines.
Prévisions pour l’avenir des eaux souterraines
Auparavant, peu d’informations étaient disponibles sur l’impact de l’augmentation de la température de la Terre due au changement climatique sur les eaux souterraines. L’équipe de Benz a maintenant prédit des changements de température des eaux souterraines à l’échelle mondiale d’ici 2100, publiant les résultats en juin dans la revue scientifique « Nature Geoscience ».
L’étude analyse divers scénarios d’évolution des gaz à effet de serre. Dans certains scénarios, la température des eaux souterraines augmentera de 2,1 degrés, et dans les scénarios les plus graves, elle augmentera de 3,5 degrés.
Dans ces cas, entre 77 millions et 188 millions de personnes, voire entre 59 millions et 588 millions de personnes, pourraient vivre dans des régions où les eaux souterraines dépassent la température maximale autorisée pour l’eau potable fixée par chaque pays.