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Patrimoine et espoir de retour : le témoignage des Gazaouis en exil
Les clés rouillées et les documents anciens sont devenus des symboles tenaces pour les réfugiés palestiniens en exil, surtout pour ceux comme Abderrazak Abou Hoimel, résidant dans le camp de "Jerash" au nord de la Jordanie. Loin de leur terre natale, ils clament leur droit au retour, un espoir qui traverse les générations, malgré les affres de l'occupation israélienne.
Témoignages de résistance et d'espoir
Dans le camp connu localement sous le nom de "camp de Gaza", où vivent environ 35,000 réfugiés palestiniens, Abou Hoimel exprime sa détermination à garder vivante la flamme du retour. Saisissant un vieux document foncier (kushan) datant des années 1920 et la clé de sa maison ancestrale, il partage les raisons de son attachement à ces reliques du passé.
Né à Beer-Sheva (sud de la Palestine) en 1950, Abou Hoimel et sa famille ont dû faire face aux vagues de déplacements forcés imposées par les agressions israéliennes, les poussant finalement à s'établir en Jordanie.
Survivre en exil : les racines de la persévérance
Dans une révélation sur les expériences qui les ont contraints à l'exode, Abou Hoimel révèle de douloureux souvenirs marquant l'histoire collective du peuple palestinien. Il raconte la dure réalité de 1967, année durant laquelle une atmosphère d'oppression régnait, évoquant les tactiques brutales visant même les enfants.
L'évocation de son passé et de ses possessions est pour lui une façon de maintenir l'espoir d'un retour prochain à la terre de ses ancêtres. Il souligne que, comme lui, de nombreux habitants du camp conservent des artefacts et des coutumes ramenés de Palestine.
Nourrir les générations avec l'amour de la Palestine
Abou Hoimel parle avec émotion du devoir de transmission qui incombe aux réfugiés palestiniens. La clé et l'attestation fiscale qu'il a héritées de son père sont perçues non seulement comme des objets personnels mais comme des témoins d'une histoire, d'une lutte et d'un espoir partagé. Il envisage de les léguer à ses fils, qui à leur tour les transmettront à la génération suivante, perpétuant ainsi l'amour de la Palestine et le rêve de retour.
Espoirs d'un retour imminent
Avec une conviction profonde, Abou Hoimel exprime sa foi dans la capacité de résistance de Gaza et de ses habitants, optimiste quant à l'avenir de la cause palestinienne. Il parle de l'ardeur des jeunes générations qui représentent le dynamisme et l'espoir d'une libération prochaine.
Mettant en lumière l'histoire du camp de Jerash, créé pour accueillir des réfugiés suite à la guerre de 1967, l'article offre un aperçu de la réalité des nombreux camps en Jordanie, abritant près de deux millions de Palestiniens, tous rêvant d'un retour dans leur patrie.
La persistance des Gazaouis en exil est une preuve vivante de leur attachement indéfectible à leur identité et à leur droit à un retour en Palestine. Ces héritages de clés et de documents sont un chemin meublé d'espérance pour un avenir où résonnera la clameur de la liberté.