Chef du Hamas accuse Israël de massacres barbares après attaque d'un camp de réfugiés
Le leader du Hamas à Gaza accuse Israël de "massacres barbares" après l'attaque d'un camp de réfugiés
Ismail Haniyeh, chef politique du groupe Hamas, a accusé Israël de commettre des "massacres" dans la bande de Gaza assiégée pour dissimuler ses propres "défaites". Il a également averti que les centaines d'otages israéliens et étrangers détenus à Gaza couraient le même risque de "mort et de destruction" que les habitants palestiniens.
Dans une allocution diffusée mercredi, Ismail Haniyeh a déclaré qu'Israël "commettait des massacres barbares contre des civils non armés". Il a également promis que leur "villainie" ne les sauverait pas d'une "défaite retentissante".
Israël a lancé une attaque contre Gaza le 7 octobre, après qu'Hamas ait mené une attaque dévastatrice dans le sud d'Israël, faisant plus de 1 400 morts, principalement des civils, selon les autorités israéliennes. Selon les autorités palestiniennes, au moins 8 796 personnes, dont 3 648 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens continus sur Gaza.
Haniyeh a déclaré que le Hamas avait prévenu le "gouvernement fasciste" d'Israël de ses "politiques contentieuses" avant son attaque, faisant référence à l'expansion des colonies en Cisjordanie et aux attaques contre des sites religieux islamiques, tels que la mosquée Al-Aqsa. Le chef du Hamas a également déclaré que les troubles régionaux se poursuivraient jusqu'à ce que les Palestiniens obtiennent leurs "droits légitimes à la liberté, à l'indépendance et au retour".
Les remarques ont été faites après que les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, pour le deuxième jour consécutif, tuant des dizaines de personnes selon les autorités palestiniennes. Le jour précédent, plus de 50 personnes ont été tuées lors d'une attaque aérienne israélienne sur le quartier densément peuplé, ont déclaré les autorités palestiniennes. Le Hamas a affirmé que sept otages israéliens, dont trois détenaient des passeports étrangers, avaient été tués lors de l'attaque. Israël a confirmé avoir attaqué le camp de réfugiés de Jabalia, le plus grand de Gaza, affirmant que l'attaque aérienne de mardi avait tué le membre éminent du Hamas, Ibrahim Biari, ainsi que de nombreux autres "terroristes". Israël a déclaré que Biari était responsable de l'organisation de l'attaque du 7 octobre.
L'UNICEF a déclaré que le bilan des attaques israéliennes avait un impact dévastateur sur les enfants à Gaza, avec "plus de 420 enfants tués ou blessés chaque jour". Le chef du Hamas, Haniyeh, a également appelé à mettre fin aux violences et a exhorté le monde à continuer de se mobiliser en faveur de la cause palestinienne pour exercer une pression sur les décideurs politiques. Il a accusé Israël et son allié, les États-Unis, de bloquer les efforts de médiation.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté à plusieurs reprises les appels à un cessez-le-feu, affirmant que ce serait l'équivalent d'une "reddition" au Hamas. Les principaux groupes armés palestiniens combattant à Gaza, notamment le Hamas et le Jihad islamique palestinien, n'ont pas appelé à un cessez-le-feu.
Source : Al Jazeera et agences d'information