Sommaire
Chappell Roan au cœur de la polémique
Chappell Roan, la pop star queer, se retrouve sous le feu des critiques après une récente interview accordée au Guardian. Dans cet échange, elle a affirmé être libre de « ne soutenir personne » lors des prochaines élections présidentielles aux États-Unis. Cette déclaration lui a valu d’être accusée de jouer en faveur de Donald Trump, notamment au détriment de Kamala Harris.
Une ascension fulgurante
Née Kayleigh Rose Amstutz le 19 février 1998 dans le Midwest américain, Chappell Roan fait ses débuts musicaux sur YouTube, avant d’être remarquée par Atlantic à seulement 17 ans grâce à sa chanson « Die Young ». C’est toutefois l’été 2020 qui marquera un tournant dans sa carrière, avec la sortie de « Pink Pony Club », qualifiée de « chanson de l’été 2021 » par Vulture. Trois ans plus tard, elle lance son premier album intitulé « The Rise and Fall of a Midwest Princess ». Le single « Good Luck, Babe ! » confère une nouvelle notoriété à l’artiste, à l’instar de figures comme Reneé Rapp et Billie Eilish, et fait d’elle un symbole de la révolution de la pop lesbienne.
Une esthétique inspirée des drag-queens
Chappell Roan s’inspire fortement de l’univers des drag-queens, adoptant une esthétique qualifiée de « campy ». Elle reçoit rapidement les éloges d’Elton John, tandis que sa performance lors du NPR Tiny Desk Concert marque les esprits grâce à son look audacieux, oscillant entre le grotesque et le sublime. Au Governors Ball de New York, elle impressionne en sortant de manière spectaculaire d’une pomme géante, vêtue d’un costume inspiré de la Statue de la Liberté. Sur la couverture de « Good Luck Babe », elle arbore un look médiéval agrémenté d’un groin de cochon. Chappell Roan n’hésite pas à aborder le sujet de sa bipolarité et l’importance de la santé mentale.
Engagement et distance politique
Souvent comparée à des icônes telles que Madonna, Lady Gaga ou Cyndi Lauper, Chappell Roan revendique aussi une place dans le débat politique. Son morceau « Femininomenon » a été repris par la campagne de Kamala Harris. De plus, Ella Emhoff, la belle-fille de la candidate à la présidentielle, avait été aperçue à la Convention démocrate portant une casquette camouflage inspirée de l’artiste. Cependant, Chappell Roan choisit de garder ses distances avec le milieu politique. Accusée de favoriser Donald Trump en ne mobilisant pas les jeunes pour voter, elle précise que sa tendance à « remettre en question l’autorité et les dirigeants » ne constitue pas une approbation de la candidature républicaine, qui demeure un épouvantail pour de nombreux progressistes aux États-Unis.
En début d’année, Chappell Roan avait également décliné une invitation à se produire à la Maison-Blanche lors d’un événement en l’honneur du mois des fiertés, un geste symbolique contestataire face au soutien des États-Unis envers Entité sioniste dans le conflit à Gaza.