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Cassandre Lambert : La malchance insoupçonnée de Koh-Lanta
ENTRETIEN – Privée d’épreuves pendant une dizaine de jours, la romancière lyonnaise de 23 ans nous révèle comment elle a vécu cette aventure très particulière aux Philippines.
Un record de malchance dans « Koh-Lanta »
Lors du onzième jour de « Koh-Lanta, les chasseurs d’immunité », tourné le printemps dernier aux Philippines, Cassandre Lambert a battu un record singulier : celui du nombre de tirages consécutifs de la boule noire avant une épreuve. Afin de maintenir l’équilibre entre hommes et femmes dans chaque équipe, Denis Brogniart réalise des tirages au sort si nécessaire. Malheureusement pour Cassandre, elle a tiré la boule noire six fois d’affilée.
Avant elle, des candidates comme Cassandre Girard, Manuella Baudet et Stéphanie Tribot lors de précédentes saisons avaient également tiré la boule noire cinq fois consécutivement. Cependant, avec sa série de six tirages malheureux, Cassandre a engendré une probabilité d’un sur 1250 de se trouver dans cette situation.
Ressenti après douze jours d’aventure
LE FIGARO. – Sixième épreuve et sixième boule noire de suite… Dans quel état d’esprit êtes-vous après douze jours d’aventure ?
Cassandre LAMBERT. – J’étais dépitée, je me sentais dans une spirale négative où je n’aurai jamais la chance de disputer une épreuve. J’avais peur d’être venue pour rien et que les autres candidats m’éliminent. Quand Denis Brogniart m’a annoncé que c’était un record d’avoir tiré six boules noires de suite, j’ai pris conscience de ma malchance. Avoir ce record après plus de 20 ans d’existence de « Koh-Lanta », c’est une situation délicate à vivre.
Une stratégie pour rester dans le jeu
Avez-vous été surprise que votre nom ne sorte jamais lors des deux conseils avec les rouges ?
J’étais contente et soulagée, mais effectivement surprise. À leur place, j’aurais peut-être voulu voter contre quelqu’un qui ne dispute aucune épreuve. J’ai réussi à établir de belles affinités avec mon équipe et, sur le camp, je m’efforçais d’être active, cela a pu jouer en ma faveur.
Investissement sur le camp
Avez-vous compensé votre absence d’épreuves par un engagement plus important sur le camp ?
J’essayais d’être la plus active possible. Lors du partage de nourriture, je proposais aux autres d’en prendre un peu plus que moi. Les gens pouvaient penser que je me reposais, mais je perdais mon énergie comme tout le monde. Mentalement, c’était frustrant de ressentir cette fatigue sans m’être investie physiquement.
Un contexte de survie particulier
Comment vous êtes-vous sentie dans cet environnement difficile ?
Après dix jours, le manque de nourriture commence à se faire sentir, et la fatigue se répand parmi nous tous. Je n’ai pas ressenti le manque de mes proches. Le plus difficile pour moi a été de vivre ces tirages successifs de la boule noire, car je savais que personne ne pouvait comprendre le fardeau que je portais.
Une aventure enrichissante malgré tout
Quel regard portez-vous sur votre expérience ?
Cette aventure, même si elle était parsemée de malchance, m’a beaucoup appris. Être face à Denis Brogniart m’a fait réaliser que l’aventure était bien réelle. C’était un rêve devenu réalité sur plusieurs aspects, notamment en rencontrant des aventuriers que j’admire comme Ugo.
Impact sur son futur littéraire
Votre expérience dans « Koh-Lanta » a-t-elle été inspirante pour vos futurs romans ?
Chaque expérience de vie est inspirante, et celle-ci pourrait également nourrir ma créativité. Il est essentiel de prendre du recul par rapport à tout cela avant de retranscrire ces émotions dans un livre. Mon nouveau roman, intitulé Atalante, la naissance d’une guerrière, sort le 6 novembre prochain aux éditions Didier Jeunesse, et il pourrait tirer partie de mes aventures dans « Koh-Lanta ».
Il est fascinant de voir comment une réalité télévisée, comme Koh-Lanta, peut influer sur la création littéraire et l’expression artistique.