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Un candidat à la mairie a été abattu lors d’un rassemblement électoral dans l’État de Guerrero, au sud du Mexique, la dernière d’une série d’attaques avant les élections de dimanche. Alfredo Cabrera a été assassiné mercredi dans la ville de Coyuca de Benítez. Une vidéo publiée par les médias locaux a montré une personne s’approchant de lui lors de l’événement de campagne et lui tirant plusieurs balles à bout portant.
Candidat à la mairie abattu lors d’un rallye au Guerrero, Mexique
L’assassinat de Cabrera s’ajoute à une liste croissante de victimes à l’approche des élections présidentielle, parlementaires et locales du 2 juin. Le gouvernement a annoncé mardi qu’au moins 22 personnes se portant candidates à des postes locaux avaient été assassinées depuis septembre dernier. Mardi, un autre candidat à la mairie de l’État central de Morelos a été tué, tandis qu’un autre a été blessé par balles dans l’État occidental de Jalisco, selon les autorités. Cabrera appartenait à une coalition d’opposition soutenant Xochitl Galvez, une sénatrice de centre-droit et femme d’affaires d’origine autochtone, actuellement en deuxième position dans la course à la présidentielle. Le gouverneur de Guerrero, Evelyn Salgado, a condamné ce « meurtre lâche », déclarant sur X qu’elle avait demandé au bureau du procureur de l’État de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les responsables soient traduits en justice ». L’agresseur présumé a été tué sur place, selon le bureau du procureur.
Tensions croissantes avant les élections
Souvent, les cartels de la drogue organisent des assassinats politiques dans le but de contrôler la police locale ou de soutirer de l’argent aux gouvernements municipaux. Le président Andrés Manuel López Obrador a reconnu début avril que les cartels cherchent souvent à déterminer qui sera maire, soit en faisant élire leurs propres candidats, soit en éliminant les potentiels rivaux. »Ils passent un accord et disent : ‘c’est cette personne qui sera maire ; nous ne voulons pas que quelqu’un d’autre se présente’, et toute personne le faisant, eh bien, sait à quoi s’attendre, » avait-il dit à l’époque. Les récents assassinats ont poussé le gouvernement à fournir des gardes du corps pour environ 250 candidats, tandis que ceux se présentant pour des postes municipaux — les plus en danger — sont les derniers à recevoir une protection. Le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), l’un des partis de la coalition d’opposition, a accusé le gouvernement de « ne pas avoir fait le moindre effort pour garantir la sécurité des candidats ». Environ 27 000 soldats et membres de la Garde nationale seront déployés pour renforcer la sécurité lors des élections de dimanche.
Préoccupations sécuritaires