Le président Biden se prépare à l’ère post-Netanyahu
La chaîne américaine NBC a rapporté, selon des sources officielles, que les divergences entre l’administration du président Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont devenues plus flagrantes depuis la visite du Secrétaire d’État américain Antony Blinken en Israël.
D’après NBC, Blinken est revenu d’Israël après que Netanyahu eut rejeté toutes les demandes de Washington, à l’exception de celle de ne pas attaquer le Hezbollah au Liban.
Les fonctionnaires ont indiqué à NBC que Blinken a informé Netanyahu qu’il n’y avait pas de solution militaire au sujet de l’avenir de la résistance islamique (Hamas) et qu’Israël devait le reconnaître, faute de quoi « l’histoire se répétera et la violence persistera », mais Netanyahu n’était pas convaincu des mots de Blinken, selon la même source.
Ces mêmes fonctionnaires ont souligné que l’administration Biden « attend avec impatience l’ère post-Netanyahu pour atteindre ses objectifs dans la région » et qu’elle essayait de jeter les bases avec d’autres leaders israéliens en prévision de la formation d’un gouvernement après Netanyahu.
Des hauts responsables américains ont confié à NBC que Netanyahu « ne restera pas là-bas éternellement ».
Des tensions croissantes
Cette semaine, le site d’information Axios a rapporté que le président américain Joe Biden a raccroché au téléphone au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de leur dernière conversation, signe à nouveau de l’élargissement du fossé entre eux, en raison de la guerre israélienne en cours sur la bande de Gaza depuis 104 jours.
Le site américain a noté que la dernière conversation entre Biden et Netanyahu date du 23 décembre dernier, au cours de laquelle l’incident mentionné a eu lieu.
Au fil des dernières semaines, des discordes publiques entre Biden et Netanyahu ont émergé concernant la manière de gérer la guerre sur Gaza et l’avenir du secteur après l’arrêt des combats. Cependant, ces différences n’ont pas atteint le point d’arrêter ou de changer la nature du soutien américain à Tel Aviv.
Il y a deux semaines, Biden a déclaré qu’Israël commençait à perdre le soutien international en raison de ce qu’il a décrit comme son bombardement aveugle de Gaza, mais il a réitéré que Tel Aviv pouvait compter sur le soutien des États-Unis, soulignant son appui au « droit de se défendre ».
Le président américain a également fait allusion à des divergences dans sa relation avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confirmant que ce dernier est dans une « position difficile ».