Turquie cherche à attirer l’investissement du Golfe
La Turquie est à la recherche de partenaires étrangers pour rejoindre des projets d’infrastructure géants, considérés comme le symbole du progrès du pays au cours des 22 dernières années, qui marquent la gouvernance du président Recep Tayyip Erdoğan. Cette initiative fait partie d’une campagne visant à attirer des investissements internationaux.
Partenariats public-privé
Selon des informations rapportées par Bloomberg, Ahmet Burak Dağlıoğlu, le président du bureau d’investissement gouvernemental chargé d’encourager les investissements en Turquie, a déclaré que des accords sont possibles dans le cadre de partenariats entre les secteurs public et privé. Ces projets s’étendent des autoroutes au secteur de la santé.
Dağlıoğlu a ajouté que des discussions étaient en cours concernant la vente de l’hôpital « City Hospital », une des 22 cliniques construites pour regrouper de plus petites installations sous un même toit, à un investisseur du Golfe, et que d’autres pourraient suivre, sans fournir plus de détails.
Le modèle des partenariats public-privé est devenu un levier principal en Turquie sous la direction du président Erdoğan, qui a cherché à moderniser l’infrastructure vieillissante du pays. Dans ce schéma opérationnel, le gouvernement offre des garanties de prêts et de revenus, tandis que les entités privées gèrent la construction et l’exploitation.
Engagements d’investissement
Le secteur de la santé figure parmi les domaines où les Émirats Arabes Unis se sont engagés à investir en juillet dernier, dans le cadre d’une initiative de plus de 50 milliards de dollars couvrant l’énergie et la défense. Toutefois, aucune grande transaction n’a encore été finalisée.
Les Émirats ont promis un soutien économique avec un plan d’investissement de 51 milliards de dollars.
Dağlıoğlu prévoit que les investissements directs étrangers en Turquie pourraient atteindre entre 13 et 15 milliards de dollars en 2024, y compris au moins un investissement de fabricant de voitures.
Erdoğan a demandé au PDG de Tesla, Elon Musk, d’ouvrir une usine en Turquie lors de leur rencontre en septembre dernier. Par ailleurs, le géant chinois de l’automobile Chery envisage également d’installer une usine en Turquie, selon ce qu’a rapporté le quotidien turc « Hürriyet » en avril.
Croissance économique
Sur le plan macro-économique, l’économie turque a connu une croissance de 5,9% au troisième trimestre de 2023, selon les données de l’Institut statistique turc, dépassant ainsi les prévisions grâce à la consommation des ménages. Cependant, un ralentissement de l’activité est attendu d’ici la fin de l’année après que le resserrement monétaire a modéré la demande.
Le ministre turc du Commerce, Mehmet Muş, a indiqué dans une publication sur le site « X » que l’économie turque a maintenu une forte croissance pendant 13 trimestres consécutifs, avec une augmentation du PIB de 5,9% pour la période mentionnée.
La Turquie s’attend à réaliser une croissance globale de 4,4% pour 2023 et de 4% pour 2024.