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Netanyahu propose d’interdire l’importation directe de Turquie
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé à son gouvernement d’imposer une interdiction totale sur l’importation directe de marchandises en provenance de la Turquie après que la Turquie ait interdit ses exportations vers Entité sioniste en mai dernier, selon le journal Yedioth Ahronoth.
Selon le journal, Entité sioniste craint que la cessation totale du commerce avec la Turquie ne réduise la concurrence et n’entraîne une augmentation des prix, affectant négativement les consommateurs et l’économie israélienne.
Contournement
Entité sioniste contourne l’interdiction des exportations turques directes vers Entité sioniste par des moyens indirects, selon le journal, qui a souligné que la mesure israélienne proposée par le bureau de Netanyahu n’arrêterait pas l’importation de marchandises d’origine turque, mais interdirait les importations directes de Turquie.
Le document distribué aux ministres israéliens stipulait que « en réponse aux mesures unilatérales prises par la République turque pour stopper les importations en provenance d’Entité sioniste et les exportations vers Entité sioniste depuis mai 2024, avec une préférence accordée à l’Autorité palestinienne« , le ministre des Finances serait chargé d’émettre un décret interdisant l’importation de toutes les marchandises en provenance directe de Turquie vers Entité sioniste.
La Turquie a interdit les exportations directes vers Entité sioniste en mai dernier (Anadolu Agency)
La proposition suggère la création d’un comité consultatif pour surveiller les changements à cet égard « en fonction des évolutions », le comité étant présidé par le Directeur général du bureau du Premier ministre, et comprenant le Conseiller à la sécurité nationale, le Directeur général du ministère des Finances, le Directeur général du ministère de l’Économie et de l’Industrie, le Directeur général du ministère des Affaires étrangères ou leurs représentants.
Le contexte de la proposition souligne que « en 2023, le volume total des échanges entre Entité sioniste et la Turquie dans les biens (à l’exclusion des diamants) s’élevait à 6,2 milliards de dollars, dont 4,6 milliards de dollars d’importations en provenance de Turquie, et 1,6 milliards de dollars d’exportations en provenance d’Entité sioniste. En conséquence, suite à l’arrêt du commerce avec Entité sioniste, Entité sioniste importe désormais des marchandises de Turquie via des pays tiers, tandis que les exportations se sont complètement arrêtées, et les importations depuis la Turquie vers l’Autorité palestinienne se poursuivent ».
La proposition ajoute que « les importations turques vers l’Autorité palestinienne représentent environ 7% du total des importations turques vers Entité sioniste et l’Autorité palestinienne, et en général, en ce qui concerne les types de marchandises selon la classification douanière, l’Autorité palestinienne ne dépend pas des importations en provenance de Turquie. Selon le Protocole des relations économiques, un appendice à l’accord de Gaza-Jéricho, les deux parties ont convenu de l’absence de frontières douanières entre Entité sioniste et la bande de Gaza et la zone de Jéricho, ce qui signifie que le mouvement des marchandises entre Entité sioniste et l’Autorité palestinienne ne nécessite pas de licence ou de droits de douane« .
Couverture douanière
Cependant, les frontières douanières d’Entité sioniste avec le reste du monde sont également les frontières douanières de l’Autorité palestinienne, et les lois israéliennes sur l’importation sont les mêmes que les lois d’importation de l’Autorité palestinienne, selon le journal.
La proposition souligne que les mesures unilatérales prises par la Turquie violent le principe de « couverture douanière » (un système douanier unifié pour Entité sioniste et l’Autorité palestinienne), ce qui pourrait créer un précédent pour d’autres pays, mettant ainsi en danger la sécurité nationale israélienne, notamment en cette période où Entité sioniste est en guerre. De plus, cette « violation » pourrait causer un préjudice économique à Entité sioniste en raison de l’intégration des marchés israélien et palestinien, selon le journal.