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Lexpansion israélienne Gaza énergie et réserves de gaz

par Marie
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Lexpansion israélienne Gaza énergie et réserves de gaz

L’expansion israélienne dans le secteur de l’énergie à Gaza et les réserves de gaz

En 1999, les entreprises israéliennes ont commencé à montrer un intérêt pratique pour les champs de gaz dans les eaux territoriales palestiniennes, lançant des opérations de forage et d’investissement. Cela a conduit Israël à passer d’un importateur de gaz à un exportateur.

Les découvertes de pétrole et de gaz en Méditerranée orientale ont ajouté un nouvel élément au conflit avec Israël, perturbant les ambitions expansionnistes israéliennes dans le domaine du pétrole et du gaz en Méditerranée orientale ainsi que ses revenus.

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Les autorités énergétiques israéliennes ont réussi à assurer l’auto-suffisance du marché local, fonctionnant à 70 % grâce au gaz extrait. Le gouvernement israélien a lancé des projets de liaison et d’exportation de gaz avec les pays arabes voisins, visant à accéder au marché européen, entre autres projets d’investissement géopolitique.

Carte de l’énergie

La carte énergétique israélienne comprend les champs de gaz à Leviathan, Tamar, et les plates-formes de production au large des côtes d’Ashkelon et de Haïfa en Méditerranée, ainsi que des stations de pompage et de distribution de gaz pour l’acheminement vers la compagnie de gaz égyptienne « MEDCO » dans le Sinaï, des installations de traitement et de réduction de la pression du gaz s’occupant du pompage à travers le réseau de conduites du marché local.

Les autorités énergétiques israéliennes discutent avec la société américaine Chevron pour la construction de stations de liquéfaction flottantes au large des grandes villes palestiniennes.

British Gas, qui a découvert deux champs au large des côtes de Gaza, a estimé les réserves de gaz à environ 1,5 billion de pieds cubes de gaz naturel, avec une valeur marchande totale des champs entre 6 et 8 milliards de dollars selon les estimations.

Les découvertes de pétrole et de gaz naturel dans le bassin levantin de la mer Méditerranée totalisent 122 billions de pieds cubes de gaz naturel d’une valeur nette de 453 milliards de dollars (prix 2017), et 1,7 milliard de barils de pétrole extractible d’une valeur nette d’environ 71 milliards de dollars.

En 2021, un rapport de l’US Geological Survey a estimé les réserves de gaz attendues à l’est de la Méditerranée à environ 286,2 billions de pieds cubes de gaz.

La production totale du champ de gaz Leviathan est estimée à environ 12 milliards de mètres cubes par an, et devrait s’élever progressivement à environ 21 milliards de mètres cubes par an.

Les réserves du champ Tamar sont estimées à environ 280 milliards de mètres cubes, la production ayant commencé en 2013, la plate-forme de gaz Tamar produisant entre 7,1 et 8,5 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour.

Les autorités israéliennes cachent les bénéfices tirés de l’appropriation du gaz palestinien ainsi que ceux découlant des projets d’investissement et des coopérations avec les pays voisins.

Projet colonial

Israël cherche à exploiter les ressources palestiniennes et à atteindre ses objectifs coloniaux et économiques en exportant le « gaz volé » et en concluant des accords avec les pays voisins avec la participation de l’Union européenne.

Les rapports des Nations Unies indiquent que l’occupation empêche les Palestiniens de profiter de leurs richesses naturelles, évaluées à des milliards de dollars, et, à travers son actuelle guerre destructrice, elle cherche à déplacer les habitants de la bande de Gaza.

Le gouvernement israélien adopte une politique à double tranchant dans la gestion des ressources énergétiques palestiniennes, interdisant à l’Autorité d’accéder aux puits d’énergie, que ce soit aux frontières de la Cisjordanie avec le Jourdain ou dans les eaux territoriales au large de la côte de Gaza.

Un rapport de la CNUCED de 2019 a confirmé que les terres palestiniennes occupées recèlent d’importantes réserves de pétrole et de gaz, notamment dans la zone (C) en Cisjordanie occupée et au large de la bande de Gaza en Méditerranée.

Cependant, l’occupation empêche toujours les Palestiniens de développer leurs champs énergétiques pour les exploiter et en tirer profit, les privant ainsi des bénéfices de l’utilisation de cette ressource naturelle pour financer le développement social et économique et répondre à leurs besoins énergétiques.

Énergie et guerre à Gaza

Israël contrôle les ressources énergétiques et hydriques de Gaza, entravant les efforts de mise en place d’une infrastructure énergétique indépendante dans le territoire, tout en profitant du « gaz volé » et de l’eau, tandis que les Palestiniens de Gaza souffrent d’une grave crise énergétique.

Le lien entre les ressources énergétiques au large des côtes de Gaza et la guerre israélienne contre le territoire a été mis en lumière par l’écrivaine Tara Alami dans un article publié par le site américain Mondoweiss, soulignant que l’agression israélienne continue contre Gaza ne peut être dissociée des richesses naturelles abondantes de gaz dont regorge ses côtes.

Sous le titre « Effacer Gaza de la carte… L’ordre du jour financier massif et la confiscation des réserves de gaz naturel de la Palestine en mer », le « Globalization Studies Research Center », basé à Montréal, a publié un dossier approfondi comprenant plusieurs rapports, articles et entretiens avec des experts discutant des « objectifs cachés » de l’agression israélienne continue contre Gaza.

Le dossier aborde le déplacement des Palestiniens de leur terre pour s’emparer des réserves de gaz naturel en mer de Gaza.

Exigences de sécurité

Les autorités israéliennes prétendent que les réserves de gaz au large de Gaza sont « leur trésor privé », tandis que l’économiste canadien Michel Chossudovsky, fondateur et directeur du Global Research Center, a déclaré en octobre dernier que la déclaration du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de guerre à Gaza est une continuation de l’invasion de Gaza qui a commencé en 2008 dans le cadre de l’opération Plomb durci.

Chossudovsky ajoute que l’objectif principal de l’opération est l’occupation militaire explicite de Gaza, l’expulsion des Palestiniens de leur patrie, la confiscation des réserves de gaz naturel en mer de Gaza, en particulier celles découvertes par British Gas en 1999 au large du territoire, ainsi que les découvertes du bassin du Levant en 2013.

La guerre destructrice sur la bande de Gaza est intervenue après 10 ans d’une analyse par la journaliste britannique Felicity Arbuthnot, qui a déclaré qu’Israël cherche à devenir un exportateur majeur de gaz naturel et de certaines quantités de pétrole.

Arbuthnot a souligné que les gouvernements et les médias ont considéré que le champ de gaz naturel massif de Leviathan, découvert en 2010, « au large des côtes d’Israël », appartiendrait implicitement à l’occupation, bien qu’une partie se trouve dans les eaux de Gaza.

L’énergie et le colonialisme vert

Sachant que le temps de l’énergie, avec sa rentabilité environnementale et économique, est limité à environ 30 ans à partir de 2021, Israël a lancé un projet d’« intégration verte » (énergie alternative) avec les pays voisins à un rythme accéléré depuis le début du siècle.

Ce paramètre est à l’origine du projet d’intégration verte, qui accorde à Israël un horizon temporel plus long pour les investissements et l’influence dans la région après l’épuisement de l’utilisation du gaz naturel d’ici 2050.

Dans le livre « Défier le capitalisme vert : la justice climatique et la transition énergétique dans la région arabe » des auteurs algérien Hamza Hamouchane et britannique Katie Sandwell, les écrivains soulignent les accords de normalisation israéliens avec les pays arabes voisins et confirment qu’Israël se concentre en grande partie sur l’énergie, le gaz et la préservation de ses richesses dans ce cadre.

Par exemple, un chapitre du livre cité par l’écrivaine palestinienne Manal Shqair dans un article mentionne que la Jordanie vendra toute l’électricité produite par sa centrale solaire à Israël pour 180 millions de dollars par an.

L’eau fait aussi partie de l’objectif israélien visant à renforcer à la fois les secteurs de l’énergie et du dessalement de l’eau.

Le dessalement de l’eau sur lequel Israël compte comme principale source d’approvisionnement en eau d’ici 2030, est très énergivore, représentant 3,4 % de sa consommation totale d’énergie, poussant le gouvernement d’occupation à augmenter l’accès à des sources d’énergie alternatives. La normalisation verte offrira l’une de ces sources.

La Jordanie privée de son énergie

La Jordanie – dont 75 % de l’approvisionnement en gaz naturel provient d’Israël – ne pourra pas accéder à l’énergie du projet et en profiter de son secteur énergétique, mais continuera d’importer du gaz d’Israël en vertu du décrié accord gazier entre les deux parties.

En vertu de l’accord de 10 milliards de dollars, le champ de Leviathan, un gisement de gaz naturel en mer Méditerranée contrôlé par Israël, fournira à la Jordanie 60 milliards de mètres cubes de gaz sur 15 ans.

La Jordanie restera ainsi tributaire des importations de gaz naturel, spécifiquement d’Israël, tout en exportant son énergie verte pour obtenir l’eau dessalée à partir de là.

La normalisation verte avec Israël permettra à Israël de reconfigurer sa position dans les secteurs de l’énergie et de l’eau à la fois sur les plans régional et mondial, renforçant ainsi son pouvoir politique et diplomatique dans la région et dans le monde.

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