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Koweït et Jordanie touchés Impact du ban australien des ovins vivants

par Marie
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Koweït et Jordanie touchés Impact du ban australien des ovins vivants

Koweït et Jordanie touchés par l’impact du ban australien des ovins vivants

Détails de la décision

Le gouvernement australien a annoncé l’interdiction d’exporter des moutons vivants par voie maritime à partir de mai 2028, conformément à son engagement de longue date à mettre fin à cette pratique controversée, selon Reuters.

Murray Watt, ministre australien de l’Agriculture, a déclaré que cette décision visait à répondre aux préoccupations de longue date concernant le bien-être animal dans ce secteur.

« Nous offrons une certitude aux producteurs de moutons et à la chaîne d’approvisionnement en légiférant sur la date », a déclaré Watt. Un projet de loi sera présenté lors de la session actuelle du parlement fédéral australien, tandis qu’un paquet de transition de 107 millions de dollars australiens (environ 71 millions de dollars américains) sur cinq ans a été prévu pour soutenir les agriculteurs et les travailleurs de la chaîne d’approvisionnement touchés.

Brebis mérinos en pâturage, l'Australie compte plus de soixante-dix millions de moutons

Dr. Robert Fisher, expert en politique agricole australienne, a souligné que les agriculteurs australiens auront besoin d’un soutien significatif pour se transformer en conséquence.

« La transition marquée par ce paquet d’aide est un début, mais des mesures supplémentaires seront nécessaires pour atténuer l’impact de cette décision », a rapporté le Financial Review, notant l’importance cruciale de ce soutien alors que l’industrie s’adapte aux nouvelles réglementations.

Raisons de l’interdiction

Le « bien-être animal » a été le principal moteur de cette interdiction, selon le Sydney Morning Herald. Les groupes de défense des droits des animaux ont longtemps réclamé l’arrêt des exportations d’ovins vivants en raison des risques élevés de stress thermique et de mortalité durant le transport.

Des incidents comme la mort de 2400 moutons en 2018 en raison de stress thermique ont intensifié les appels en faveur de normes de bien-être animal plus strictes.

Dr. Lisa Johnston, experte en bien-être animal, a souligné que cette interdiction constitue un progrès significatif pour garantir le respect des normes de bien-être animal, en mentionnant les conditions souvent « inhumaines » à bord de ces navires.

Impact sur les pays arabes

Le Moyen-Orient est un marché crucial pour les exportations d’ovins vivants australiens. En 2023, le Koweït était le principal importateur, recevant 271.162 têtes, soit 46 % des exportations totales par voie maritime.

Parmi les autres importateurs majeurs, on compte Israël (16 %), la Jordanie (14 %), les Émirats arabes unis, Oman et le Qatar (25 % combinés).

Les experts mentionnent plusieurs conséquences de cette interdiction :

  • Impact économique sur les pays importateurs : Des pays comme le Koweït et la Jordanie, fortement dépendants de l’agneau australien, pourraient voir les prix de la viande augmenter et devront trouver de nouveaux fournisseurs, selon Reuters. Dr. Ahmed Al Mutawa, économiste spécialisé dans les marchés du Moyen-Orient, a noté que « les implications économiques seront significatives » et que ces pays devront « réévaluer leurs chaînes d’approvisionnement, entraînant potentiellement des coûts plus élevés ».
  • Préoccupations pour la sécurité alimentaire : Pour de nombreux pays arabes, les moutons australiens jouent un rôle clé dans la stratégie de sécurité alimentaire. L’arrêt de ces importations nécessitera l’adaptation des politiques nationales. Dr. Fatema Al Khoury, analyste des politiques alimentaires, a déclaré que « la sécurité alimentaire est une priorité » et que les gouvernements devront « trouver des sources alternatives pour éviter les pénuries sur le marché ».
  • Changements commerciaux : Les pays importateurs devront explorer de nouvelles relations commerciales, augmenter les importations d’autres régions ou investir dans les industries locales pour mitiger l’impact. John Davies, expert en commerce, a affirmé que ce changement « poussera les pays à diversifier leurs fournisseurs et pourrait stimuler la production locale ».

Principaux pays importateurs

  • Koweït : 271.162 têtes
  • Israël : 94.000 têtes
  • Jordanie : 84.376 têtes

Impact sur l’économie australienne

L’interdiction des exportations d’ovins vivants aura des répercussions profondes sur l’économie australienne. Le secteur des exportations de moutons vivants, principalement situé en Australie-Occidentale, a historiquement été un contributeur majeur à l’agriculture.

Dans les années 1990 et au début des années 2000, l’Australie exportait environ 5 millions de moutons par an, mais ce chiffre a diminué progressivement. En 2023, 684.000 moutons ont été exportés, pour une valeur d’environ 50 millions de dollars.

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Dr. Khalid Mahmoud, économiste, a déclaré : « Bien que cette interdiction soit une victoire pour les droits des animaux, elle pose de grands défis économiques… Les agriculteurs et les entreprises concernées devront s’adapter ou faire face à des difficultés financières. »

Le paquet de transition vise à atténuer certains de ces impacts, mais les effets à long terme sur les économies locales, en particulier en Australie-Occidentale, pourraient être sévères. Dr. Michael Edwards, économiste agricole, a ajouté que « la croissance des exportations de bétail est encourageante, montrant qu’il existe encore des marchés viables pour le bétail australien, même si la transition sera difficile ».

Futur des exportations d’ovins vivants

Malgré l’interdiction à venir, les exportations d’ovins vivants par voie maritime ont augmenté de 12 % en 2023, marquant une hausse pour la première fois depuis des années de déclin. L’Indonésie, le Vietnam et la Chine étaient les plus gros importateurs, d’après Meat and Livestock Australia.

Dr. Edwards a commenté : « Cette croissance des exportations de bétail est encourageante et montre qu’il existe encore des marchés viables pour les animaux australiens, aidant potentiellement à atténuer l’impact de l’interdiction des exportations d’ovins ».

Cette décision d’interdire les exportations d’ovins vivants entraîne un changement majeur dans la politique d’exportation du bétail australien, motivé par des préoccupations de bien-être animal. L’impact sur le monde arabe sera significatif, affectant les principaux pays importateurs économiquement et provoquant des ajustements dans les stratégies de sécurité alimentaire.

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