Importations Israéliennes en provenance de Turquie malgré l’interdiction
Les importateurs israéliens trouvent des astuces pour importer de Turquie malgré l’interdiction
Les importateurs israéliens ont commencé à étudier l’utilisation de méthodes détournées pour importer des produits turcs après que la Turquie ait interdit l’exportation de 54 produits vers Entité sioniste le mardi dernier, élargissant ainsi les répercussions de la guerre menée contre la bande de Gaza, selon des sources citées par le journal israélien Globes.
Une des principales options disponibles est de faire livrer les marchandises aux ports de Koper ou de Ljubljana en Slovénie, pour ensuite les acheminer vers Entité sioniste depuis ces lieux.
Le journal a mentionné que les nouvelles restrictions turques impliquent que si le connaissement de la cargaison contient l’un des 54 produits interdits et que le port de livraison est en Entité sioniste, l’envoi sera stoppé. Cependant, il n’y a pas encore de restrictions sur les transferts d’argent entre les deux pays.
Transfert de marchandises d’un navire à l’autre
Les Israéliens étudient l’option slovène car Chypre, plus proche, ne travaille pas avec la Turquie en raison de l’hostilité entre les deux pays. De plus, il est facile de traiter avec les douanes à Koper en Slovénie. Une fois que les marchandises arrivent à la ville slovène ou à tout autre port d’un pays tiers, elles peuvent être déchargées sur le quai du port. À ce stade, les douanes locales sont informées que les marchandises ne pénétreront pas dans le pays. Les bons de chargement sont échangés et les marchandises sont rechargées sur un autre navire qui les expédie vers leur destination finale, rapporte le journal.
Cependant, cette procédure peut entraîner un doublement, voire plus, des coûts d’expédition, tandis que l’expédition via la Slovénie prendra 3 semaines, au lieu du transit direct entre la Turquie et Entité sioniste qui ne prend que quelques jours. Néanmoins, lorsque des fournisseurs turcs ont la capacité de produire des marchandises mais ne les livrent pas directement, cela reste une solution viable.
Elad Bershahan, expert en expédition internationale et cofondateur de la plateforme d’expédition numérique Silick Chain, a déclaré : « Les douanes turques, ou toute douane en général, ont une capacité extrêmement limitée de surveiller les destinations des cargaisons destinées à l’exportation, à moins de passer en revue chaque opération d’exportation et de vérifier minutieusement les détails des transactions. Dans un pays de la taille de la Turquie, c’est pratiquement impossible ».
Il a ajouté : « C’est une solution pratique, mais pas pour les produits à faible valeur. Par exemple, la valeur d’un conteneur de marbre turc tourne autour de 5 000 shekels (1 330 dollars), c’est très bon marché au point qu’en ajoutant un montant de 1 000 dollars, par exemple, la rentabilité de continuer à acheter au même fournisseur diminue de manière significative ».
Conclusion
En dépit des obstacles et des coûts supplémentaires entraînés par l’interdiction turque, les importateurs israéliens cherchent des moyens ingénieux pour contourner les restrictions et maintenir leurs flux de marchandises. La situation économique tendue entre les deux pays les pousse à adapter leurs pratiques commerciales pour surmonter les défis actuels.