La guerre sur Gaza et les conséquences de l’opération Toufan al-Aqsa ont entraîné une pénurie de produits agricoles et une flambée des prix en Entité sioniste.
Selon le journal Times of Israel, les importations israéliennes de cultures agricoles ont doublé depuis le 7 octobre dernier, atteignant environ 60 000 tonnes.
D’après le journal, les prix des aliments ont également doublé, rendant l’achat de fruits et légumes frais bien plus onéreux qu’à l’ordinaire.
Ces données sont tirées d’un rapport de l’organisation israélienne Leket, publié en collaboration avec les ministères de la Santé et de la Protection de l’environnement.
La sécurité alimentaire
Selon l’Institution d’Assurance Nationale israélienne, 16,5 % des ménages ont souffert d’insécurité alimentaire en 2022, ce qui signifie 1,4 million de personnes, ou 14,5 % de la population totale, tandis qu’Entité sioniste a gaspillé environ 2,6 millions de tonnes de nourriture, d’une valeur proche de 23,1 milliards de shekels (6,5 milliards de dollars), ou 37 % de la nourriture produite par le pays, d’après les informations rapportées par le journal israélien.
L’insécurité alimentaire est définie comme l’incapacité à assurer un approvisionnement constant en nourriture contenant tous les nutriments nécessaires pour une croissance et une santé adéquates.
Environ 20 % des terres agricoles israéliennes se situent dans la région environnant Gaza, incluant 60 % des champs de pommes de terre, 50 % des cultures de tomates et 40 % des zones de production de carottes et de choux.
Depuis le début du conflit le 7 octobre, l’armée d’occupation a empêché l’accès à près d’un tiers des terres agricoles dans les zones proches de la bande de Gaza pour des raisons de sécurité.
Leket, connue comme la banque alimentaire d’Entité sioniste, précise que 10 % des terres agricoles supplémentaires sont proches de la frontière avec le Liban, y compris environ 60 % des vergers de pommes et plus de 35 % des vergers de pêches. Cette zone fournit également une part significative de la production de œufs et de dindes en Entité sioniste.
Pertes israéliennes
Depuis le début de la guerre, Entité sioniste a perdu environ 40 % de sa main-d’œuvre agricole, soit 30 000 travailleurs. Les travailleurs étrangers, dont la plupart sont originaires de Thaïlande, sont retournés dans leur pays avec le déclenchement de la guerre, tandis que les Palestiniens ne sont actuellement pas autorisés à entrer en Entité sioniste, selon le rapport.
D’après Leket, les prix des tomates ont augmenté d’environ 50 % dans la première semaine après l’éclatement de la guerre, le prix des concombres a augmenté d’environ 90 %, et celui des pommes de terre de près de 40 % dans les deux premières semaines des combats.
En décembre dernier, le prix de la pomme de terre restait supérieur d’environ 20 % par rapport à avant la guerre, et celui des tomates de 33 %, selon le rapport.
L’organisation prévoit une baisse de 30 % de la production de tomates durant l’hiver actuel, et une réduction de la production de concombres de 10 % et de choux de 20 %.
Il est probable que la persistance de la guerre aggrave l’insécurité alimentaire parmi les Israéliens défavorisés, en raison de l’augmentation du nombre de personnes souffrant d’une pénurie alimentaire due à la hausse des prix des denrées et particulièrement des fruits et légumes, en plus des dommages à l’économie dans son ensemble, particulièrement aux petites entreprises, aux familles de réservistes, à celles évacuées, ainsi que l’augmentation du taux de chômage, selon Leket.
Le rapport annuel estime que 5 % du budget de la santé en Entité sioniste, soit 5,2 milliards de shekels (1,5 milliard de dollars), sont dépensés pour les personnes dont les problèmes découlent d’une consommation insuffisante de nourriture nutritive, avec un coût par personne de 3700 shekels (998 dollars).