Expert économique alerte sur le risque de l’arrêt des transactions Israélo-Palestiniennes
Le Dr Ramzi Halabi, expert en économie et conférencier à l’Université de Tel Aviv, a averti que toute décision visant à annuler le régime d’assurance compensatoire pour les banques israéliennes traitant avec les banques palestiniennes porterait atteinte à l’économie palestinienne et compromettrait les liens entre les deux systèmes bancaires.
Le régime d’assurance compensatoire vise à protéger et compenser les banques israéliennes en cas d’accusations ou de litiges concernant des transactions financières illégales.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, cherche à frapper les banques palestiniennes en mettant fin aux transactions entre les banques israéliennes et palestiniennes, ce qui aurait un impact dévastateur sur l’économie palestinienne.
Le Dr Halabi a souligné, lors d’une interview avec Al Jazeera, qu’il est impossible de dissocier l’économie israélienne de son homologue palestinienne, notant que le recours au shekel, par exemple, est devenu monnaie courante dans les régions de l’Autorité palestinienne.
Il a déclaré : « C’est un système que le ministre israélien des Finances tente de miner », ajoutant qu’en vertu de l’accord conclu en 1994 (protocole économique de Paris 1994), Entité sioniste s’est engagé à traiter avec les banques palestiniennes et à leur fournir les garanties nécessaires pour exercer leurs activités.
Le Dr Halabi a poursuivi en expliquant que le motif derrière l’action du ministre israélien des Finances est politique et vise à sanctionner la partie palestinienne, en particulier parce que Smotrich représente le gouvernement d’extrême droite qui soutient les colonies et les partis religieux.
Le quotidien israélien The Marker a prévenu que si la décision de Smotrich était mise en œuvre, elle couperait le lien financier entre les régions palestiniennes et Entité sioniste, amenant les Palestiniens à cesser d’utiliser la monnaie israélienne (le shekel). La seule solution restante pour l’Autorité palestinienne serait de demander au monde de lui permettre d’émettre sa propre monnaie, ce qui pourrait constituer une reconnaissance internationale de l’État palestinien.
Concernant la capacité de l’Autorité palestinienne à émettre sa propre monnaie, l’expert économique Ramzi Halabi a déclaré : « Sans un soutien international, en particulier des États-Unis et de la Banque mondiale, l’Autorité palestinienne ne peut pas émettre sa propre monnaie. »
Il a ajouté que l’émission d’une devise palestinienne est impossible « sans disposer de réserves d’or ou d’autres réserves pour garantir ses transactions au niveau mondial, lui conférant légitimité et valeur économique ».