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Michel Barnier met en lumière la situation budgétaire critique
Ce mercredi 18 septembre, le Premier ministre a décidé de reporter sine die une réunion sollicitée par Gabriel Attal, chef de file des députés EPR (Ensemble pour la République), qui devait rassembler les vice-présidents du groupe parlementaire ainsi qu’Elisabeth Borne et Gérald Darmanin. Cette décision intervient dans un contexte de tensions au sein du gouvernement concernant une possible hausse d’impôts.
Des préoccupations budgétaires exprimées
Bien que cette réunion ait été officiellement annulée pour des raisons d’agenda, Michel Barnier a partagé avec l’AFP son inquiétude face à une situation budgétaire très grave. Il a insisté sur le fait que cette réalité nécessite plus que de simples déclarations, appelant à une responsabilité collective pour faire face aux défis économiques actuels.
Tensions au sein du gouvernement
Sa sortie semble cibler les récents propos d’autres membres de l’ex-majorité, où Gabriel Attal a exprimé son souhait d’obtenir une meilleure visibilité sur la ligne politique à adopter, en particulier concernant d’éventuelles hausses d’impôts et les grands équilibres gouvernementaux. Les craintes d’un déficit public atteignant 5,6 % du PIB cette année alimentent ce débat.
Rejet d’une hausse d’impôts
Le nouveau Premier ministre aurait évoqué la possibilité d’augmenter les prélèvements fiscaux, mais son équipe a qualifié cela de pures spéculations. Dans ce cadre, Gérald Darmanin a affirmé qu’il est « hors de question » d’adhérer ou de soutenir un gouvernement prônant une hausse d’impôts, tout en critiquant le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui proposait un effort fiscal « exceptionnel et raisonnable ».
Les attentes des macronistes face à la droite
Les membres de la majorité sont également préoccupés par le manque de clarté des orientations politiques de Barnier, en particulier sur des sujets comme l’immigration. L’incertitude quant à la composition du nouveau gouvernement, prévue avant dimanche, accentue ces tensions, les macronistes craignant d’être sous-représentés dans les décisions majeures.
Dans ce flot d’interrogations, une ancienne ministre résume la situation : « Personne ne veut être pris pour un con. » Cette réticence reflète l’inquiétude croissante parmi les macronistes face à un gouvernement dont la domination pourrait pencher vers la droite, ce qui ne serait pas viable selon plusieurs observateurs politiques.