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Le secteur aérien français face à une taxation accrue
Le secteur aérien en France se prépare à une lourde taxation dans les mois à venir. Selon Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), « nos informations, qui semblent tout à fait fiables et certaines, nous font redouter une taxation du secteur aérien dans le cadre du budget 2025, portant sur un milliard d’euros ». Ce dernier a décrit la profession comme étant « en état de choc » face à cette annonce.
Les conséquences pour les compagnies aériennes
Le PDG de Corsair a averti que les compagnies aériennes ne seront pas en mesure d’absorber un tel choc fiscal. Il a déclaré : « Nous allons devoir répercuter cela sur le prix des billets. Ça sera au détriment de la mobilité, au détriment de la démocratisation du transport aérien ». Cette hausse imminente des coûts pourrait donc impacter significativement les voyageurs.
Augmentation des taxes sur les billets d’avion
Selon des informations relayeés par Les Echos, cette hausse des taxes passera par un triplement du produit de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, qui s’élève actuellement à 460 millions d’euros. Les passagers des classes « business » ou des vols long-courrier devront s’attendre à des efforts financiers supplémentaires. De plus, l’aviation d’affaires sera également davantage mise à contribution. Pour le moment, ni le ministère de l’Économie ni celui des Transports n’ont répondu aux sollicitations de l’AFP concernant ce sujet.
Pénalisation de l’attractivité de la France
Pascal de Izaguirre a également exprimé son inquiétude quant à la compétitivité du secteur aérien français, déplorant que la France soit déjà l’un des pays d’Europe les plus taxés en matière de transport aérien. Il a mis en garde contre le risque de voir cette pression fiscale accroître la perte de compétitivité par rapport aux transporteurs étrangers. « On va pénaliser l’attractivité de la destination France », a-t-il souligné. À titre de comparaison, des pays voisins comme l’Espagne et l’Italie ont choisi de réduire la fiscalité sur l’aérien pour attirer davantage de touristes.
Des préoccupations sur l’absence d’études d’impact
Le président de la Fnam a également exprimé sa surprise face à l’absence d’études d’impact concernant ces nouvelles taxes. « Il aurait fallu quand même faire un bilan de la situation et mesurer l’impact économique pour les sociétés », a-t-il plaidé. Cette absence d’analyse soulève des questions sur les retombées économiques potentielles pour le secteur.
Objectifs budgétaires du gouvernement
D’autre part, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé son intention de réduire le déficit à 5 % du Produit intérieur brut en 2025, alors qu’il pourrait dépasser 6 % en 2024. Il a précisé que cet effort budgétaire viendrait « aux deux tiers » de la réduction des dépenses publiques, en ligne avec les engagements européens de la France.