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Le gouvernement italien envisage de repousser l’âge de départ à la retraite
À son arrivée au pouvoir, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait annoncé une réforme permettant un départ à la retraite après 41 années de cotisations, sans tenir compte de l’âge. Toutefois, la situation a évolué alors que le gouvernement réfléchit maintenant à la possibilité de retarder ce départ pour les fonctionnaires jusqu’à 70 ans.
La mesure envisagée et ses implications
Cette mesure, qui serait sur la base du volontariat, pourrait être intégrée dans le plan budgétaire actuellement discuté en Italie. Giovanni Zangrillo, le ministre italien de la Fonction publique, a mentionné qu’il avait examiné cette option avec le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti. Il a précisé que ce prolongement de carrière serait accompagné de primes pour encourager les fonctionnaires à continuer de travailler.
En ce moment, les employés du secteur de la sécurité et de la défense prennent leur retraite à 60 ans, tandis que les autres peuvent partir à 65 ans, avec un minimum de 42 annuités de cotisations ou à 67 ans. Ce changement proposé a suscité des réactions vives, notamment de la part des syndicats.
Réactions des syndicats face à la réforme
Les syndicats italiens ont vivement critiqué cette proposition. Maurizio Landini, leader de la Confédération générale italienne du travail (CGIL), a qualifié la mesure de « folie ». Il a souligné que cela revient à utiliser le système des retraites pour des raisons économiques, ajoutant que les personnes âgées ne devraient pas être contraintes de rester au travail, même sur une base volontaire.
Pierpaolo Bombardieri, secrétaire général de l’Union italienne du travail (UIL), a également exprimé son désaccord, affirmant que les travailleurs ayant atteint l’âge de la retraite devraient pouvoir en bénéficier pleinement après avoir consacré de nombreuses années à leur emploi.
L’impact sur les emplois publics
Cette éventuelle réforme vise à faciliter le transfert de compétences entre les générations. En effet, les fonctionnaires qui choisiraient de prolonger leur carrière seraient encouragés à réaliser des activités de tutorat et de coaching, tout en contribuant à combler des postes vacants dans les administrations publiques. Le gouvernement prévoit d’embaucher 350 000 jeunes agents publics d’ici 2025 pour compenser le départ à la retraite d’un million de personnes d’ici 2030.
Malgré l’argument selon lequel cette mesure permettrait une « charge sociale moindre », l’avenir de cette réforme reste incertain face à la forte opposition syndicale.