Sommaire
Marseille : un marché locatif en crise pour les étudiants et jeunes actifs
La situation du marché locatif à Marseille est alarmante pour les étudiants et les jeunes actifs, qui peinent à trouver un logement adapté. Cet été, le volume des offres de location a atteint son niveau le plus bas, avec une disponibilité d’appartements deux fois et demie inférieure à celle de 2019. Actuellement, moins de 2 200 appartements sont disponibles pour la location longue durée dans la cité phocéenne, selon les données de Bien’Ici.
Des petites surfaces en diminution sur le marché locatif
Les petites surfaces, telles que les studios et les appartements T2, se raréfient sur le marché de la location, de nombreux biens étant transférés vers le marché de la transaction immobilière. Séverine Amate, fondatrice d’Amate Réseaunance et experte en immobilier, souligne que plusieurs facteurs contribuent à cette tendance. L’un des principaux éléments est la loi Climat et résilience, qui a pour effet d’éliminer certaines annonces de locations affichant de mauvais diagnostics de performance énergétique (DPE). Les logements qualifiés de « passoires thermiques » constituent une part importante des biens sortis du marché locatif, une situation qui devrait se renforcer en 2025, lorsque la location des logements classés G sera interdite.
L’impact des locations saisonnières et du non-renouvellement des baux
Un autre facteur qui complique la situation est le développement des locations saisonnières, qui fragilise encore davantage le parc locatif traditionnel. De plus, le non-renouvellement des baux contribue à la réduction de l’offre. Actuellement, les étudiants et jeunes actifs sont contraints de prolonger leur location, même durant l’été, par crainte de ne pas trouver un nouveau logement à la rentrée.
Primo-accédants exclus du marché immobilier
Les jeunes actifs, souvent considérés comme de potentiels primo-accédants, se retrouvent également en difficulté. Nombre d’entre eux ne parviennent pas à franchir le cap de l’accession à la propriété et continuent de louer, alimentant ainsi une concurrence accrue sur le marché locatif. Selon Séverine Amate, « les jeunes actifs et les étudiants se cannibalisent mutuellement dans leur recherche de logements. Une ville qui ne peut satisfaire les besoins des ménages modestes, des étudiants ou des jeunes travailleurs perd de son attractivité ».