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Nouveau record pour le prix de l’or
Le marché de l’or établit un nouveau record, avec le prix de l’once franchissant ce samedi la barre des 2.620 dollars. En octobre dernier, sa valeur était encore établie à 1.800 dollars. Cette poussée significative a été déclenchée par la décision de la Réserve fédérale (Fed)) de réduire son taux directeur de 0,50 point, entraînant le métal précieux au-delà de 2.600 dollars dès mercredi.
Facteurs de hausse du prix de l’or
La baisse des taux d’intérêt joue un rôle crucial dans cette dynamique : elle diminue l’attractivité du dollar et des obligations d’État, incitant ainsi les investisseurs à se tourner vers l’or. Ole Hansen, analyste chez Saxobank, souligne que « les investisseurs continuent de payer des prix records » pour cet actif considéré comme « mort », n’offrant aucun rendement en dehors de l’appréciation de son prix, ce qui engendre « des coûts d’opportunité ».
Parmi les autres éléments influençant cette tendance, on trouve les « achats d’or par les banques centrales » et les « tensions géopolitiques actuelles », notamment le conflit entre Entité sioniste et le Hamas, ainsi que la guerre en Ukraine, qui rendent l’or particulièrement attractif, attestent Fawad Razaqzada, spécialiste chez City Index.
Augmentation des exportations vers l’Inde
D’autre part, Carsten Fritsch de Commerzbank note une augmentation de près de 40% des exportations d’or vers l’Inde depuis la Suisse en août, une hausse attribuée à la réduction significative des taxes à l’importation sur l’or en Inde.
Perspectives d’avenir pour le prix de l’or
Dans ce climat économique, certains analystes anticipent que le prix de l’or pourrait atteindre 3.000 dollars dès 2025. Selon un rapport de BFM Bourse, cette estimation a été réalisée par l’analyste Citi dès avril dernier, et les tendances actuelles semblent corroborer cette hypothèse. Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital, estime que « le métal jaune est plus que susceptible de poursuivre son ascension vers le seuil important de 3.000 dollars ».
Une note de la Bank of America souligne également que « l’or est l’une de nos matières premières favorites », en raison de la demande accrue des banques centrales, des investisseurs chinois, et des acheteurs occidentaux, tous poussés par diverses dynamiques macroéconomiques, notamment les potentielles baisses des taux d’intérêt américains. Toutefois, certains experts, comme UBS, adoptent une vision plus prudente, fixant la limite à 2.700 dollars.
Un statut de valeur refuge
Une fois de plus, l’or démontre son rôle en tant que valeur refuge. Il avait déjà dépassé la barre des 2.000 dollars lors de la crise du Covid-19. Le prix de l’or réagit fortement en période d’incertitude géopolitique et économique, et l’actualité actuelle ne semble pas apaiser les inquiétudes des investisseurs.