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Le dollar en progression, le shekel israélien sous pression
Mardi, le dollar a enregistré une progression significative, soutenu par les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant des baisses de taux d’intérêt moins importantes que prévu. Dans le même temps, le shekel israélien a subi une dépréciation face à des craintes liées à une éventuelle attaque de l’Iran.
Les impacts des annonces de la Fed
Vers 15H20 GMT (17H20 à Paris), le billet vert s’échangeait à 1,1069 dollar pour un euro, affichant ainsi une hausse de 0,59 % par rapport à la monnaie unique. De plus, il a progressé de 0,74 % face à la livre sterling, atteignant 1,3276 dollar.
Cette tendance haussière du dollar est alimentée par les propos de Jerome Powell, président de la Fed, qui a indiqué lors de son discours de lundi que deux baisses de taux d’un quart de point pourraient avoir lieu cette année, si l’économie poursuit son évolution prévue. Ces déclarations contrastent fortement avec les anticipations des investisseurs, qui misaient sur des réductions d’au moins 0,75 point de pourcentage d’ici la fin de l’année.
Perspectives économiques et effets sur le marché
Une analyste de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya, a souligné que la probabilité d’une réduction des taux de 0,5 point en une seule fois lors de la prochaine réunion de novembre a considérablement diminué après les commentaires de M. Powell. De leur côté, les investisseurs se montrent de plus en plus confiants quant à une baisse émotionnelle des taux de la Banque centrale européenne (BCE).
Les récentes publications économiques américaines ont présenté des résultats mitigés. En effet, bien que 8,04 millions d’emplois aient été créés en août, un chiffre supérieur aux prévisions, l’activité manufacturière a continué de se contracter en septembre pour le sixième mois consécutif.
Les tensions géopolitiques et leur impact sur le dollar
Ce vendredi, la publication du rapport sur l’emploi aux États-Unis pourrait renforcer la position du dollar si les résultats se révèlent positifs, accentuant ainsi l’idée que le maintien de taux d’intérêt élevés pour lutter contre l’inflation reste une priorité économique. Parallèlement, les inquiétudes croissantes quant à une possible attaque imminente de l’Iran contre Entité sioniste, rapportées par un haut responsable américain, ont également perturbé les marchés.
Selon Jason Schenker, analyste chez Prestige Economics, ces informations augmentent la valeur de l’or en raison du potentiel d’escalade des risques géopolitiques, faisant du métal précieux et du dollar deux valeurs refuges privilégiées en période d’incertitude. En effet, le prix de l’or a grimpé de 1,11 %, atteignant 2.663,80 dollars l’once, et se rapprochant de son record historique de la semaine précédente.
À l’inverse, Ricardo Evangelista d’ActivTrades a noté que la perspective d’une guerre totale entre Entité sioniste et l’Iran réduit l’attrait des actifs israéliens, y compris le shekel. Cette devise, jusqu’alors résistante, a enregistré une dépréciation de 0,88 %, s’échangeant à 3,7601 shekels pour un dollar.