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Économie en Israël : un fossé grandissant entre haredim et laïcs
Un rapport publié par le journal Kalkalist révèle que l’écart économique entre les ménages haredim et laïcs en Israël se creuse de manière significative. Les laïcs portent le plus lourd fardeau fiscal, tandis que les haredim bénéficient de nombreux avantages économiques.
Contributions fiscales inégales
Selon les données rapportées, la contribution des ménages laïcs à l’impôt sur le revenu par individu en 2022 était 11,3 fois supérieure à celle des ménages haredim. Cela signifie que les laïcs paient des impôts de manière disproportionnée tout en recevant moins d’avantages économiques.
Les prévisions indiquent également que la population haredim, qui représente actuellement une part significative de la société israélienne, pourrait atteindre 30 % de l’ensemble de la population juive d’ici 2060, selon les estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Comparaison des paiements obligatoires
En examinant les paiements obligatoires, comme l’impôt sur le revenu, l’assurance nationale et l’assurance santé, il est constaté que les laïcs paient en moyenne 7,4 fois plus que les haredim, selon une enquête de 2021. En termes concrets, le montant moyen payé par les ménages laïcs s’élève à environ 1421 shekels (environ 380 dollars) par mois, tandis que les haredim ne contribuent qu’à hauteur de 125 shekels (environ 33 dollars) par mois.
Disparités de revenus
Le rapport met également en lumière des disparités importantes en matière de revenus. Le revenu moyen par habitant dans les ménages laïcs est 3,6 fois supérieur à celui des ménages haredim. Cette situation est principalement due à un faible taux d’emploi parmi les hommes haredim, dont la majorité ne travaille pas ou travaille moins d’heures, posant ainsi un défi à long terme pour l’économie israélienne.
Les taux de pauvreté parmi la population haredim sont également préoccupants. Selon le dernier rapport de l’assurance nationale, 39,5 % des haredim vivent sous le seuil de pauvreté, contre 11,3 % parmi les laïcs. Une grande partie de cette pauvreté touche les enfants, ce qui souligne les défis économiques auxquels la communauté haredie est confrontée.
Conséquences et perspectives d’avenir
L’impact des inégalités économiques ne se limite pas aux impôts et à l’assistance publique. Cela suscite également un désir croissant d’émigrer parmi les jeunes laïcs éduqués. Le rapport indique que le nombre de personnes souhaitant quitter Israël et qui ne sont pas revenues après 275 jours est en augmentation, surtout parmi les laïcs mariés et instruit venant des régions centrales du pays.
Ces tendances montrent la nécessité d’un nouveau contrat social urgent pour répondre aux défis économiques croissants et pour renforcer la cohésion sociale en Israël.