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Boeing a annoncé ce vendredi soir la suppression de 17.000 emplois, représentant 10% de ses effectifs, ainsi que le report d’un an des premières livraisons de son modèle 777X. Cette décision fait suite à des difficultés financières exacerbées par la grève des salariés de ses usines d’assemblage situées sur la Côte ouest des États-Unis. L’avionneur, qui doit publier ses résultats du troisième trimestre le 23 octobre prochain, a également signalé des pertes significatives dans ses activités de défense.
Alignement aux réalités financières
Dans un message adressé aux employés, le directeur général du groupe, Robert Kelly Ortberg, a souligné la nécessité pour Boeing de réajuster sa main-d’œuvre « aux réalités financières ». La grève, qui touche environ 30.000 employés de Boeing sur les sites de la Côte Ouest, a débuté en septembre et soutient des revendications salariales, entraînant un blocage dans la production des modèles 737 MAX, 767 et 777.
Retards de livraison
Kelly Ortberg a précisé que « dans les mois à venir, nous prévoyons de réduire la taille de notre main-d’œuvre totale d’environ 10%. Ces réductions concerneront les encadrants, les managers et les employés ». Par ailleurs, la livraison du premier 777X est désormais reportée à 2026 en raison de problèmes de certification ayant retardé le programme de développement. L’avionneur a également annoncé l’arrêt de la production du 767 cargo prévu pour 2027.
Une crise persistante
Boeing, qui se positionne comme un géant mondial de l’aéronautique aux côtés d’Airbus, traverse une crise de réputation et de sécurité. Celle-ci a été alimentée par un incident survenu en janvier dernier, lorsqu’un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines a perdu une porte en plein vol.